Suite à la déclaration du Département d’Etat des USA, au lendemain de la condamnation des opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou, le gouvernement béninois a répondu.
Réplique du gouvernement béninois au communiqué du Porte-parole du Département d’Etat des USA. Ce dernier avait exprimé de « graves inquiétudes quant à l’ingérence politique dans le système de justice pénale du Bénin », après le procès de Madougou et de Aïvo.
Pour le Porte-parole du gouvernement béninois, le constat des Etats-Unis n’est pas juste. « Les Institutions jouent leurs rôles, puisque nous sommes dans un système de séparation de pouvoir », a dit Wilfried Léandre Houngbédji, selon les propos rapportés par Frissons radio. Le Secrétaire général adjoint du gouvernement estime que « le gouvernement a joué sa partition ».
Ce qui aurait étonné la partie américaine, ç’aurait été de voir le gouvernement faire des injonctions ou intervenir intempestivement dans le déroulement d’un procès. Or, en l’espèce, le gouvernement a taché de jouer sa partition de façon scrupuleuse, laquelle partition consiste à créer les conditions de la tenue d’un procès équitable pour les personnes mises en cause.
Wilfried Léandre Houngbédji
Les Etats-Unis se disent « alarmés par la poursuite de l’érosion de l’espace pour la dissidence, l’augmentation globale des restrictions à l’autonomie participative et à la liberté d’expression, et le ciblage systématique des personnalités politiques de l’opposition ». Ils invitent le gouvernement béninois à démontrer que « le système judiciaire ne sera pas utilisé à des fins politiques » afin de « restaurer l’ancienne réputation du Bénin en tant que leader régional de la gouvernance démocratique et de l’État de droit ».
Il faut signaler que le Porte-parole du Département d’Etat des USA, n’est pas la seule autorité américaine à se prononcer sur cette actualité. L’administratrice des agences des Etats-Unis pour le développement international, Samantha Power, a aussi commenté la condamnation de Madougou et Aïvo. « Le gouvernement béninois ne doit pas utiliser la justice à des fins politiques. Les Etats Unis suivent de près la situation au Bénin », a-t-elle dit.
10 ans de prison pour Joël Aïvo et 20 ans pour Reckya Madougou
Pour « blanchiment de capitaux et complot contre la sûreté de l’Etat », Joël Aïvo, universitaire et constitutionnaliste de renom, a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle et 45 millions francs CFA d’amende. Reckya Madougou, quant à elle, en a eu le double, pour complicité d’actes de terrorisme. L’ancienne ministre a écopé de 20 ans de réclusion criminelle et une amende de 50 millions francs CFA.
Nous sommes sans voie.
Que se passe t-il aux USA depuis le 6 janvier où le congrès a été attaqué? Les assaillants sont sont poursuivis. Pourquoi le Bénin n’a pas ce droit. Alors Biden et ses gens….mêlez-vous de vos affaires.