Dans une correspondance rendue publique par « Le Journal de l’Afrique », l’ex juge de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Essowé Batamoussi a encore tiré à boulet rouge sur la juridiction spéciale tout en affirmant à ses ex collègues qu’ils seront hantés par l’âme des morts. Cette posture du magistrat n’est pas du goût du député Rachidi Gbadamassi qui le met en garde contre le risque qu’il coure en attaquant la justice de son pays.
Monsieur Essowé Batamoussi doit se ressaisir et cesser de tirer sur la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme et à harceler ses ex collègues. C’est en résumé le message que lui lance le député du parti Bloc Républicain, Rachidi Gbadamassi. Dans un entretien audio, l’élu de la huitième circonscription électorale menace de faire des révélations sur le magistrat si ce dernier poursuit ses procès en sorcellerie contre la juridiction spéciale et contre ceux qui l’animent.
Le parlementaire affirme connaitre les motivations du magistrat et promet faire des révélations publiques s’il ne cesse pas ses manÅ“uvres de décrédibilisation de la justice de son pays. En tout cas, l’ancien maire de Parakou promet sortir la grande artillerie si jamais Essowé Batamoussi s’entête dans ses manÅ“uvres.
Faut-il le rappeler, l’ex juge de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a déposé sa démission de la juridiction spéciale avant de s’exiler en France où il séjourne actuellement. Le magistrat pour justifier sa démission a indiqué que les juges de la CRIET ne sont pas indépendants et reçoivent des pressions face à certains dossiers. C’est depuis son exil que Essowé Batamoussi s’est attaqué à ses ex collègues à travers une lettre, en les mettant face à leur conscience.
L’âme des morts vous persécute. Vous et votre famille n’êtes plus en paixÂ
Dans la correspondance adressée à ses ex collègues de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, correspondance qui suscite la réaction de Rachidi Gbadamassi, le juge Essowé Batamoussi semble les inciter à démissionner pour pouvoir avoir la paix du cÅ“ur.
« Je sais que vous avez envie de faire comme moi. Quitter. Partir. Pour avoir le sommeil paisible, la paix du cÅ“ur et de l’esprit. », indique-t-il dans sa lettre
Evoquant la situation des enfants des personnes qui selon lui seraient injustement condamnées, Essowé Batamoussi indique que les lamentations de ces enfants soustraits à l’affection de leur parent hanteront le sommeil des juges.
» Ces enfants, je les entends dire : « Monsieur le juge, j’ai vu le ministre et il m’a demandé de venir te voir. Il a dit que c’est toi qui m’as rendu orphelin. Monsieur le juge, je veux mes parents pour me donner à manger, m’habiller et m’amener à l’école, comme toi tu le fais avec tes enfants« , écrit-il dans sa correspondance
Mais du côté des proches du pouvoir en place, le juge Essowé Batamoussi serait au service de l’ancien ministre de la justice, Reckya Madougou qui lui aurait promis de l’argent contre sa démission et ses déclarations pour ternir l’image de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.