Reçu le mardi 25 Janvier 2022 sur radio Bénin, le président du front des organisations nationales de lutte contre la corruption (FONAC), Jean-Baptiste Elias a évoqué un risque de conflit d’attributions entre la cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations de faits de corruption et le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption en République du Bénin (une structure née sous les cendres de l’autorité nationale de lutte contre la corruption – ANLC). Mais après avoir pris connaissance du décret 2022-40 du 19 Janvier 2022 portant création à la présidence de la cellule de plainte et de dénonciation de faits de corruption, ses craintes ont été dissipées.
Les craintes de conflit d’attribution entre la cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations de faits de corruption et le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption en République du Bénin n’existe plus aux yeux du président du front des organisations nationales de lutte contre la corruption, Jean Baptiste Elias qui a avait évoqué cette crainte à l’annonce de la création de cette cellule. Reçu dans la rubrique « Sous l’Arbre à Palabre » du quotidien l’Evénement Précis, il reconnait que les craintes qu’il avait évoqué n’a finalement pas eu droit de cité.
« Aujourd’hui, les craintes de conflit d’attributions n’existent plus. Le communiqué du conseil des ministres du 19 Janvier 2022 avaient donné des attributions qui s’apparentaient à celles de la loi 2020-09 du 23 Avril 2020 portant création du haut commissariat à la prévention de la corruption. Il fallait donc attirer l’attention des autorités sur le fait qu’il faudrait éviter les conflits d’attribution entre les deux structures« , a indiqué Jean-Baptiste Elias
Cependant, si la crainte de conflit d’attribution entre entre la cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations de faits de corruption et le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption en République du Bénin est dissipée au niveau du président du front des organisations nationales de lutte contre la corruption, il regrette néanmoins que les dénonciateurs n’ont plus la protection légale avec l’abrogation de la loi 2011-20 du 12 Octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes.
Retour sur le risque évoqué par Jean-Baptiste Elias…
Reçu sur la radio Bénin après l’annonce de la création de la cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations de faits de corruption, Jean-Baptiste Elias a estimé que « la loi portant création, mission, organisation et fonctionnement du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption en République du Bénin dispose en son article 2 entre autres «que le Haut-Commissariat va collecter , va analyser, va mettre à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites, les informations y compris celles portées à sa connaissance aux fins de détecter et de réprimer les faits de corruption, de fraude et des pratiques assimilée« , avait rappelé l’ex président de l’ANLC qui a tiré la conclusion « qu’il y a un risque évident de conflit d’attribution entre la cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations dont la création a été autorisée lors du conseil des ministres du 18 Janvier 2022 et le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption en République du Bénin ».