La multiplication des scandales sexuels dans le pays ne laisse plus indifférent la présidente de l’institut national de la femme, Claude Prudencio qui, dans un message invite toutes les filles et toutes les femmes à prendre conscience de la déchéance morale dans laquelle tombe le pays.
La jeunesse actuelle a décidé de briser les codes et de sortir du carcan de la tradition conservatiste du Bénin pour se donner de la liberté. Seulement, cette recherche de liberté se transforme de plus en plus en libertinage et choquant la sensibilité de plus d’un.
C’est le cas de la présidente de l’institut national de la femme, Claudine Prudencio qui a fini par rompre le silence à travers un message adressé à toutes les femmes. « Je suis et vis avec amertume et grande déception ces scènes qui portent atteinte à la culture et à la tradition puis aux bonnes mÅ“urs », se désole-t-elle
Dans son adresse, la présidente de l’institut national de la femme, Claudine Prudencio invite toutes les filles et toutes les femmes à prendre conscience de la déchéance morale qui sévit actuellement au nom d’un certain droit de l’homme.
L’ancienne présidente de l’ex parti UDBN dit qu’il est de plus en plus remarqué à travers les canaux digitaux la diffusion d’images obscènes qui touchent à la dignité et à l’honorabilité de la femme. Le phénomène Potty Porta, la promotion des actes sexuels sont autant de pratiques diffusées en abondance sur les réseaux sociaux qui laissent perplexe l’ex parlementaire.
A croire Claudine Prudencio, nos bonnes mÅ“urs constituent une caractéristique fondamentale de l’Afrique et plus particulièrement de notre pays le Bénin. « Je voudrais inviter toutes les filles et toutes les femmes à prendre conscience de la déchéance morale qui sévit actuellement au nom d’un certain droit de l’homme« , indique-t-elle
Ces comportements déshonorants, précise la présidente de l’institut national de la femme seraient justifiées par la recherche du gain facile. Aussi rappelle-t-elle à toute la gent féminine que le corps de la femme est sacré, plus encore en Afrique et elle se doit de le protéger et de le respecter pour se donner une entière valeur dans la société.
Au nom de la dignité de la femme, elle alerte et s’insurge contre ces pratiques en tant que mère et Présidente de l’Institut National de la Femme qui fait des pieds et des mains pour mettre la femme au cÅ“ur du développement du pays. Selon elle, une prise de conscience s’impose donc aux filles et aux femmes béninoises.
Quid de l’INF ?
Dans sa volonté de promouvoir la femme, le gouvernement du président Patrice Talon a renforcé les prérogatives de l’institut national de la femme qui dispose désormais de pouvoirs plus élargis.
Sa vocation première est de faire la promotion de femme et la lutte contre toutes les formes de violences sexistes. L’Institut national de la Femme a ainsi succédé à l’Institut national pour la promotion de la femme dont les résultats sont jugés mitigés. La nouvelle structure est davantage autonome au plan juridique et financier.
En effet, l’institut national de la femme dans sa nouvelle configuration, est un organisme public doté de la personnalité juridique, de l’autonomie financière et de prérogatives importantes pour mener des actions plus déterminantes en faveur de la femme.
Les missions assignées à l’Institut sont nombreuses. Elles vont de la promotion de la femme à tous les plans à la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard de la femme. Pour cela, l’Institut pourra ester en justice et la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme pour connaitre des affaires issues de cet organe.