Dans un entretien fleuve accordé à L’Equipe , Arsène Wenger défend l’idée d’une Coupe du monde et d’un Championnat d’Europe de football organisés tous les deux ans au lieu de quatre.
Arsène Wenger, le Directeur du développement du football mondial à la FIFA, s’est confié à L’Équipe ce vendredi, au sujet d’un projet sur lequel il planche depuis six mois, l’idée est de proposer une Coupe du monde et un Euro tous les deux ans. Et si le calendrier international ne bougera pas avant 2024, ce projet prend de l’épaisseur au fil des semaines.
«La grande idée, au départ, est de regrouper les matches de qualifications sur deux fenêtres internationales, en octobre et mars, pour une plus grande visibilité du calendrier, une plus grande simplicité pour les clubs, et moins de problèmes à résoudre pour les sélections. Le principe serait un regroupement des qualifications, tous les ans, et en fin de saison une grande compétition, Coupe du monde ou Championnat continental. Entre les deux fenêtres de qualification, le joueur resterait dans son club toute l’année», explique l’ancien manager d’Arsenal, désormais directeur du Développement du football mondial à la FIFA.
Avec une mise en Å“uvre souhaitée en 2028, le technicien estime que «les matches qualificatifs eux-mêmes suscitent moins d’engouement qu’il y a quinze ou vingt ans. Ce que veulent les gens, aujourd’hui, ce sont des compétitions à fort enjeu, simples à comprendre. C’est pour cela qu’il faut le faire, pour le public et pour améliorer le football.»
«Je crois que c’est une idée intéressante. Cela fait six mois maintenant que j’y travaille, que je consulte, et l’accueil est à 100 % favorable. C’est une refonte pensée et réfléchie, mais ce n’est pas moi qui vais voter», ajoute Wenger.
A ceux qui pointent du doigt de futures cadences infernales pour les joueurs avec plus de matches, l’entraîneur passé par Monaco répond : «Les clubs auront les joueurs rien que pour eux pendant sept mois au minimum ! Ils ont tout à y gagner. Pendant la période où ils en ont le plus besoin, ils les auront constamment avec eux.
Pour avoir été souvent confronté à ça, je sais que c’est un vrai problème. Au lieu de quatre périodes pendant la saison où les clubs peuvent perdre leur dynamique en raison de la trêve internationale, il n’y en aura plus que deux, voire une.»