Le président russe Vladimir Poutine a promis mardi une réponse « militaire et technique » si ses rivaux occidentaux ne mettent pas fin à leur politique jugée menaçante, sur fond de tensions croissantes autour de l’Ukraine.
Le ministre de la Défense avait déjà fait monter la pression en évoquant des mercenaires américains dans le Donbass présents pour préparer «Â des « provocations » à l’arme chimique ». La colère du président russe est ensuite montée d’un cran. «Â En cas de maintien de la ligne très clairement agressive de nos collègues occidentaux, nous allons répondre par des mesures adéquates, militaires et techniques, a ainsi déclaré Vladimir Poutine. Nous réagirons brutalement aux actions hostiles. Et je tiens à le souligner, nous en avons parfaitement le droit. »
Les engagements américains moqués
Goguenard devant l’assistance, le président russe, qui a pourtant demandé des garanties écrites de non-expansion de l’Otan, a moqué la validité des engagements américains : « Quand ils sont gênés par le droit international ou la charte de l’ONU, ils déclarent tout cela « vieillot », « inutile ». Et quand quelque chose correspond à leurs intérêts, tout de suite, ils citent les normes du droit international, la charte de l’ONU, le droit humanitaire international. Ces manipulations, on en a marre ! »
Ces déclarations sonnent comme si le pouvoir préparait l’opinion à un conflit imminent. L’idée est en tout cas plus que jamais omniprésente dans les médias d’État. En Russie, l’hypothèse d’une guerre est aujourd’hui très impopulaire. 62 % des Russes disent craindre une guerre mondiale, c’est un record depuis 1994.