Le président russe Vladimir Poutine a estimé vendredi que les livraisons d’armes occidentales n’aidaient pas Kiev à avancer dans sa contre-offensive lancée début juin, jugeant que celle-ci n’avait donné pour l’instant « aucun résultat ».
« Aujourd’hui, il est évident que les parrains occidentaux du régime de Kiev sont clairement déçus des résultats de la soi-disant contre-offensive que les autorités ukrainiennes ont proclamée bruyamment pendant ces derniers mois », a affirmé Vladimir Poutine durant une réunion de son Conseil de sécurité retransmise à la télévision. « Aucun résultat, en tout cas pour l’instant. Les ressources colossales qui ont été +injectées+ dans le régime de Kiev n’aident pas, et les livraisons d’armes occidentales, de chars, d’artillerie et de missiles non plus », a-t-il ajouté.
« Le monde entier voit que les équipements occidentaux si vantés, et soi-disant invulnérables, brûlent, et, sur le plan tactique et technique, sont même inférieurs à certains armements de production soviétique », a encore affirmé le président russe. Lancée début juin, la contre-offensive de l’armée ukrainienne bute sur des troupes russes retranchées derrière de solides lignes défensives. De l’aveu des dirigeants à Kiev, elle avance à un rythme moins soutenu qu’attendu, environ 200 kilomètres carrés ayant été repris.
Vladimir Poutine a estimé que les forces russes combattaient de « façon professionnelle » et « héroïque », assurant que les troupes ukrainiennes ont, elles, subi « d’énormes pertes » et que « leur capacité de mobilisation » s’épuisait. Vladimir Poutine s’est également lancé dans une violente diatribe contre les autorités polonaises, alors que Varsovie a récemment augmenté la présence militaire à ses frontières avec le Bélarus à la suite de l’arrivée dans ce pays des combattants du groupe paramilitaire Wagner.
« Le déclenchement d’une agression contre le Belarus équivaudra à une agression contre la Fédération de Russie. Nous y répondrons par tous les moyens à notre disposition », a mis en garde le président Vladimir Poutine.