La France a appelé à l’apaisement au Liban, ce jeudi, après des violences qui ont fait au moins 3 morts et des blessés à Beyrouth, la capitale du pays.
En pleine crise économique, le Liban a été le théâtre de violences dans la matinée de ce jeudi 14 octobre 2021. Une manifestation organisée à Beyrouth par le Hezbollah contre le juge chargé de l’enquête sur l’explosion au port de la capitale, à l’été 2020, et qui a fait 3 morts et 20 blessés. Très préoccupé par la situation, Paris a immédiatement appelé à « l’apaisement » et réitéré la nécessité pour la justice libanaise de « pouvoir travailler de manière indépendante et impartiale.
« La France marque sa vive préoccupation au regard des récentes entraves au bon déroulement de l’enquête relative à l’explosion survenue dans le port de Beyrouth le 4 août 2020, et des violences survenues dans ce contexte. Elle appelle chacun à l’apaisement », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Le chef du parti des Forces libanaises Samir Geagea a appelé le président de la République et le chef du gouvernement à la démission « s’ils s’aventurent à suspendre l’enquête en réponse aux requêtes du Hezbollah. Selon le Hezbollah libanais, Washington serait en train de s’ingérer dans l’enquête sur l’explosion de Beyrouth.
Dans la foulée, la Cour de cassation du Liban rejette la demande des députés Ghazi Zeaiter et Ali Hassan Khalil de retirer le juge Tarek Bitar de l’enquête sur l’explosion du port, permettant de facto la poursuite de l’enquête. L’armée libanaise a pour sa part, tenté de ramener le calme en déployant ses soldats. Selon les médias locaux, le calme est de retour depuis près d’une heure.