L’Union africaine (UA) a déclaré que l’interdiction de voyager imposée à cette partie du continent suite à la découverte du nouveau mutant est un précédent dangereux pouvant dissuader les autres pays du monde à signaler d’éventuels variants.
L’Union africaine a demandé mardi qu’il soit mis fin de toute urgence aux restrictions de voyage imposées à certains de ses États membres, estimant que ces mesures pénalisent effectivement les gouvernements pour le partage opportun des données conformément aux réglementations sanitaires internationales. Ces mesures ont pour effet de « décourager le partage d’informations à l’avenir, ce qui pourrait constituer une menace pour la sécurité sanitaire sur le continent et dans le monde », a déclaré l’UA dans un communiqué.
Partant de là, l’organisation panafricaine a plaidé pour la levée de l’interdiction de voyager qui n’a aucun sens. Pour elle, l’accent devrait plutôt être mis sur la distribution des vaccins anti-Covid. « L’accès équitable aux vaccins est essentiel pour immuniser les populations, contrôler la transmission du virus et prévenir l’émergence de nouveaux mutants », a rappelé l’Union africaine.
En novembre dernier, l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud (NICD, sigle en anglais) avait détecté un nouveau variant nommé Omicron par l’OMS. À la suite, les États de l’Union européenne, les États-Unis et la Grande-Bretagne, ainsi que d’autres pays comme Israël, ont imposé des restrictions de voyage à sept pays d’Afrique australe après avoir signalé plusieurs cas de la variante Omicron, considérée comme hautement infectieuse.