Le parti politique UPR, membre de la majorité présidentielle au Bénin, est confronté à de nouvelles plaintes, cette fois-ci de la part d’un député élu de son propre camp.
Les tensions internes, déjà perceptibles suite aux démissions massives de membres dans la région de l’Ouémé, sont maintenant exposées publiquement par les révélations émises par Délonix Kogblévi sur sa page Facebook.
Le parlementaire dénonce des clivages profonds au sein du parti qui serait visiblement exacerbé par des divergences de gestion et une absence de cohésion.
« Je me suis longtemps gardé d’en parler pour préserver la cohésion du groupe. Et si j’en parle aujourd’hui, c’est pour que la gestion des ressources tant humaines que financières soit collective pour le grand bonheur de notre parti« , a-t-il indiqué.
Le député affirme avoir pris du temps pour réagir afin de préserver la cohésion au sein du parti. L’élu de la 15ème circonscription électorale a également dénoncé le manque de transparence dans l’utilisation des ressources humaines et financières du parti.
Il soutient qu’il a dû faire les dernières campagnes électorales avec des fonds propres alors que le parti a mis à disposition des fonds qui sont utilisés par certains. Même le plan de campagne qu’il a élaboré en tant que tête de liste de sa circonscription électorale est déposé dans la poubelle.
Cette déclaration publique met en lumière un malaise croissant au sein de l’UPR, exacerbé par les départs antérieurs de militants du parti Prd. Les propos du député Kogblévi traduisent une fracture interne susceptible de compromettre sérieusement la cohésion et l’efficacité du parti à l’approche des prochaines élections.