« Un coup d’Etat est une rupture démocratique… », Iréné Agossa
La vague de coups d’Etat enregistrée ces derniers temps en Afrique est diversement appréciée par les acteurs politiques. Si certains ont tendance à légitimer ces coups de force opérés par les militaires, d’autres condamnent radicalement la récupération des pouvoirs par les militaires. c’est le cas par exemple de Iréné Agossa pour qui, « tout coup d’Etat est une rupture démocratique« .
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Le président du parti « Restaurer La Confiance », ne donne pas sa caution aux coups d’Etat qui touchent plusieurs pays de l’Afrique ces derniers temps. Reçu le lundi 31 Janvier 2022 sur le Forum politique de « Actu Matin », le colistier Corentin Cohoué marque sa désapprobation à la résurgence de coups d’Etat en Afrique.
» D’abord il faut constater qu’un coup d’Etat est une rupture démocratique. C’est un recul du processus démocratique, une remise en cause du processus démocratique et cela pose un problème de liberté« , indique-t-il.
A croire l’ex directeur général de l’ancienne société nationale de commercialisation des produits pétroliers (SONACOP), la démocratie a des principes et un coup d’Etat n’est pas un instrument de règlement des dysfonctionnements du processus démocratique.
Pour lui, ce qui s’observe est un échec des parties prenantes du processus démocratique, autrement dit l’échec de l’élite qui n’a pas joué son rôle. « Il ne s’agit pas seulement de l’exécutif, de l’opposition, des partis politiques…Il s’agit de la presse, des médias. Quand un média se transforme en un organe de propagande dans un pays démocratique, c’est un dysfonctionnement« , indique-t-il.
Selon Iréné Agossa, les dysfonctionnements démocratiques existent partout même aux Etats-Unis. Il en veut pour preuve l’attaque du Capitol. Mais pour lui, ce ne sont pas des coups d’Etat qui vont régler ces dysfonctionnements.
A le croire, il faut plutôt revoir la gestion du processus démocratique et faire en sorte que les populations trouvent satisfaction. Il faut régler les injustices, les inégalités… Pour Iréné Agossa, les problèmes démocratiques ne se résolvent pas par des armes mais aux urnes.