L’armée russe a envahi l’Ukraine à partir de quatre fronts différents, ce jeudi à l’aube. Devant les bombardements russes, les Ukrainiens commencent déjà à quitter leur pays.
L’armée russe a débuté l’invasion de l’Ukraine peu avant 4 heures ce jeudi matin, déclenchant ce que Boris Johnson appelle « la plus grande guerre depuis 1945 ». Des bombardements massifs par avions, missiles de croisière et balistiques ont visé des sites militaires et entrepôts de munitions sur l’ensemble du territoire, y compris très à l’ouest du pays. Des zones d’habitations ont aussi été touchées.
Devant ces bombardements, les Ukrainiens commencent déjà à quitter leur pays. Selon le commandant en chef des gardes-frontières polonais, Tomasz Praga, le nombre de personnes qui désirent traverser la frontière par les passages routiers polono-ukrainiens est à la hausse, mais M. Praga qualifie toujours la situation de stable
. « Aujourd’hui, la circulation aux postes [sur l’ensemble de la frontière polono-ukrainienne] dans les deux sens s’élève à 29 000 personnes en 24 heures, dont environ 15 000 entrants
« , a précisé M. Praga.
Bien que l’exode ukrainien ne fasse que commencer, des ressources se mobilisent pour les accueillir. La Pologne compte déjà ouvrir neuf premiers centres d’accueil
pour les réfugiés ukrainiens à proximité des principaux postes-frontières entre les deux pays, a annoncé jeudi le ministre polonais de l’Intérieur. Les arrivants pourront y recevoir informations, repas, repos et aide médicale.
Divers organismes publics et ecclésiastiques polonais, des établissements d’éducation et des ONG ont aussi déclaré être prêts à accueillir d’éventuels réfugiés. Le ministre de l’Intérieur, Mariusz Kaminski, a assuré que la Pologne acceptera autant [de réfugiés] qu’il y en aura à [ses] frontières
.
La Pologne partage une assez longue frontière avec l’Ukraine, de même que la Roumanie, qui compte parmi les pays les plus pauvres d’Europe. Le gouvernement roumain a cependant fait savoir qu’il ne s’attendait pas à ce que beaucoup d’Ukrainiens fuient vers son territoire mais qu’il était prêt à en accueillir un demi-million. Autres pays frontaliers, la Slovaquie assure également qu’elle est prête à tendre la main aux réfugiés ukrainiens, tout comme la Hongrie, dont le premier ministre, Viktor Orban, est connu pour ses prises de position dures sur l’immigration.