A Addis Abeba, la capitale éthiopienne, de jeunes Éthiopiens ont fait la queue en début de semaine, devant les portes de l’ambassade de Russie. Leur but, est de se porter volontaire pour aller combattre en Ukraine aux côté des troupes russes en tant que mercenaires.
Alors que la Russie a lancé son opération en Ukraine le mois dernier, une centaine de jeunes Éthiopiens faisaient la queue, ce 18 avril, devant les portes de l’ambassade de Russie. Selon les informations Jeune Afrique, papiers d’identité en poche, d’anciens militaires affirmaient avoir entendu qu’une vague de recrutement allait avoir lieu, soit pour rejoindre une compagnie de sécurité privée russe, soit directement l’armée nationale…
Nous ne recrutons pas de soldats à l’étranger
Jeune Afrique rapporte que le ministère russe des Affaires étrangères s’est lavé les mains de cette affaire insolite. «Â Nous ne sommes pas une agence de recrutement, nous ne recrutons pas de soldats à l’étranger », a déclaré le porte-parole le ministère russe des Affaires étrangères qui attribue cet attroupement à Addis Abeba à une simple démonstration de solidarité des Éthiopiens envers la Russie et la guerre qu’elle mène en Ukraine.
L’Éthiopie pour une résolution pacifique de la guerre
Pour l’Ethiopie, la Russie et l’Ukraine doivent faire preuve d’un maximum de retenue pour mettre fin à la crise. Selon le Premier ministre, Abiy Ahmed, le passé historique tragique de la communauté mondiale, associé aux vastes progrès réalisés par les pays au XXIe siècle, appelle à une approche plus nuancée des relations internationales et de la diplomatie.
« Une situation à somme nulle ne doit pas être notre réalité, surtout lorsque nous pouvons compter sur les leçons du passé pour nous amener à de plus grands sommets de coexistence », a déclaré le chef du gouvernement éthiopien dans un communiqué. « Notre expérience a montré les conséquences dévastatrices que la guerre inflige aux familles, aux communautés, aux moyens de subsistance et à l’économie en général. Alors que l’on peut penser que les conséquences matérielles de la guerre se reconstituent facilement, elles laissent des cicatrices durables dans le tissu social », a poursuivi M. Ahmed.