Après le fondateur du groupe Wagner Evguéni Prigojine, c’est au tour du régiment ukrainien Azov d’affirmer mercredi que des soldats russes ont fui les combats à Bakhmout.
Dans un communiqué publié dans la nuit, la troisième brigade d’assaut ukrainienne Azov a déclaré : « C’est officiel. Le rapport de Prigojine sur la fuite de la 72e brigade de fusiliers-motorisés russe des environs de Bakhmout et les ‘500 cadavres’ russes laissés derrière est vrai. » Le fondateur du groupe Wagner Evguéni Prigojine a en effet accusé mardi les soldats de l’armée régulière russe d’avoir fui leurs positions à Bakhmout.
Moscou n’a pas commenté la fuite présumée de sa 72e brigade séparée de fusiliers-motorisés tandis que le ministère russe de la Défense n’a pas répondu à une demande de commentaire dans l’immédiat. Tôt dans la journée de mercredi, le régiment Azov a par ailleurs mis en ligne une vidéo de l’un de ses fondateurs, Andri Biletsky, affirmant que ses forces avaient « vaincu » la brigade russe.
« En effet, les 6e et 7e escadrons de cette brigade ont été presque entièrement détruits, les renseignements de la brigade ont été détruits, un grand nombre de véhicules de combat ont été détruits, un nombre considérable de prisonniers ont été faits », a-t-il déclaré. Fondé par des militants ultranationalistes d’extrême droite comme une unité paramilitaire en 2014 au début de la guerre contre les séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, le régiment Azov est depuis devenu une unité régulière, intégrée à la Garde nationale ukrainienne.
« Les attaques ont été menées sur un territoire de 3 km de large et de 2,6 km de profondeur, et ce territoire est entièrement libéré des forces d’occupation russes », a ajouté Andri Biletsky. De son côté, l’armée ukrainienne a indiqué mercredi que ses forces avaient causé de sérieux dommages à la brigade russe près de Bakhmout mais pas qu’elle avait été décimée. La ville restait la principale cible de Moscou selon l’armée.