Abir Moussi, leader du Parti Destourien Libre, a entamé une grève de la faim mercredi en prison, dénonçant les mauvais traitements qu’elle aurait subi, selon son avocat, Nafaa Laribi.
Ce dernier a exprimé son inquiétude quant à l’état de santé et à la sécurité de sa cliente. Il a révélé qu’Abir Moussi avait rencontré un problème de santé au cours du week-end précédent, mais qu’aucune prise en charge médicale appropriée n’avait été assurée.
« Malgré son état critique, elle n’a pas été transportée à l’infirmerie, et aucun médecin n’a été appelé. Ils se sont contentés de prescrire des médicaments après une simple consultation téléphonique », a-t-il affirmé. Les autorités tunisiennes n’ont pas commenté la situation.
Abir Moussi avait initialement soutenu les décisions exceptionnelles prises par le président Kaïs Saïed le 25 juillet 2021, notamment la suspension du Parlement et la prise de contrôle exécutif du pays, invoquant les pouvoirs d’urgence prévus par la Constitution. Toutefois, elle est ensuite devenue l’une de ses opposantes, critiquant la gestion des partis politiques. Le 5 octobre 2023, un mandat d’arrêt a été émis contre Moussi par le tribunal pénal tunisien.