Le président français Emmanuel Macron a réclamé dimanche à Ouagadougou « des clarifications » sur une éventuelle demande de départ des troupes françaises au Burkina Faso, attendant notamment que le président de transition Ibrahim Traoré « puisse s’exprimer ».
C’est depuis Paris, lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion du 60e anniversaire du traité de réconciliation entre la France et l’Allemagne, que le président Emmanuel Macron a réagi aux annonces de l’Agence d’information burkinabè. Emmanuel Macron a dit dimanche attendre « des clarifications » de la part du Burkina Faso sur une éventuelle demande de départ des troupes françaises stationnées dans le pays dans un délai d’un mois.
Evoquant « une grande confusion » dans les informations qui ont circulé depuis samedi à Ouagadougou, Emmanuel Macron a expliqué vouloir attendre que le président de transition Ibrahim Traoré « puisse s’exprimer ».
« J’attends que le président de transition Traoré puisse s’exprimer, parce que j’ai compris que les messages qui étaient sortis à ce stade relevaient d’une grande confusion, celui-ci étant en déplacement hors de la capitale. Donc, je pense qu’il faut garder beaucoup de prudence, et veiller à ce qui est une spécialité de certains dans la région, qui peuvent avoir partie liée au demeurant avec ce que nous vivons en Ukraine, à savoir [que] nos amis russes ne fassent pas de manipulation. Nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré sur ce sujet ». a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse franco-allemande à Paris.
Manifestations contre la présence militaire française
Depuis le putsch de septembre dernier, les manifestations contre la présence militaire française se multiplient à Ouagadougou. Au début du mois de janvier, les autorités de transition demandaient le départ de l’ambassadeur de France du territoire.
Selon l’AFP, il existe toutefois une lettre dans laquelle le ministère des Affaires étrangères burkinabè « dénonce et met fin dans son entièreté à l’accord » du 17 décembre 2018 « relatif au statut des forces armées françaises ». Mais la source diplomatique burkinabé à l’origine de cette information n’est pour l’instant pas en mesure de confirmer à l’AFP que Paris a accusé réception de cette lettre.