La Chine a appelé lundi, les différentes parties concernées par le processus de la transition et le terrorisme au Burkina Faso, à privilégier le dialogue pour une issue pacifique dans le respect de l’intérêt et du maintien de la stabilité du pays.
Le président burkinabé, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a accordé une audience, lundi, au Secrétaire général du comité de suivi du Forum sur la coopération sino-africaine, Peng WU, par ailleurs Directeur général du Département Afrique au ministère des Affaires étrangères chinois.
Les échanges entre le Chef de l’Etat et son hôte ont porté sur les relations bilatérales et la coopération entre les deux pays, selon Peng WU qui soutient que la Chine apprécie la politique d’amitié du gouvernement burkinabè. « Nous soutenons les efforts consacrés par votre pays pour sauvegarder la sécurité nationale, développer l’économie et améliorer la vie du peuple », a indiqué le Secrétaire général du comité de suivi du Forum sur la coopération sino-africaine.
Concernant la situation sécuritaire de la région et la situation politique au Burkina Faso, l’hôte du jour a noté les positions et les efforts de l’Union africaine et de la CEDEAO. « La Chine appelle les parties concernées à résoudre le différend par le dialogue pacifique, maintenir la stabilité du pays et la solidarité tout en considérant les intérêts fondamentaux du Burkina Faso et de son peuple », a souligné M. Peng WU.
Selon lui, la Chine est convaincue que le gouvernement et le peuple burkinabè ont la capacité et la sagesse de trouver une solution et d’arriver à un consensus de réconciliation au plus vite. Il a enfin réaffirmé la position de la Chine d’être toujours aux côtés du peuple et du gouvernement burkinabè. Son pays, dit-il, est prêt à apporter plus de soutien dans la réalisation du développement économique et social ainsi que la recherche de la paix et de la stabilité au Burkina Faso.
Des équipements militaires chinois au profit du Burkina…
Ce n’est pas la première fois que la Chine s’en mêle au situation sécuritaire du Burkina Faso. Fin novembre 2021, elle s’est engagée à accélérer le processus d’envoi d’équipements militaires au Burkina Faso, afin de renforcer la capacité militaire de ce pays sahélien dans la lutte contre le terrorisme auquel, il y fait face depuis plus d’un quinquennat.
A hauteur de 52 milliards de francs CFA (environ 80 millions d’euros), le projet « Smart Burkina » confié aux entreprises chinoises Huawei et la China International Telecommunication Construction Corporation (CITCC), est destiné à l’installation de 900 caméras de surveillance dans les deux villes citées. En effet, précisait l’Etat burkinabé, ce système de vidéoprotection sera déployé sur 220 sites dans la capitale burkinabé et 80 à Bobo-Dioulasso.