Le gouvernement togolais a mis en garde contre la publication des photos des attaques terroristes sur les réseaux sociaux et diverses plateformes de discussions. Selon le ministère togolais de la Communication et des médias, tout contrevenant serait passible d’emprisonnement allant jusqu’à 05 ans.
Suite aux dernières attaques barbares perpétrées par des bandes armées terroristes dans les Savanes, région la plus septentrionale du Togo, de nombreuses photos et images affligeantes montrant les personnes décédées ont été publiées sur les réseaux sociaux et diverses plateformes de discussions. Dans un communiqué signé des ministres de la Justice, des Droits de l’Homme et de la Communication, le gouvernement a mis en garde contre ces actes et appelé à la responsabilité.
“La publication des photos et images de cette nature est attentatoire à l’ordre public et constitue des infractions punissables conformément aux dispositions des articles 355 et 356 du code pénal togolais”, expliquent les ministres, condamnant des “agissements indécents et foncièrement contraires aux règles et valeurs sociales et morales”.
Surtout, précisent-ils, “l’exercice de la liberté d’expression ne saurait justifier des déviances et abus”, d’autant plus que des articles “du code de la presse et de la communication prévoient que cette liberté s’exerce dans le respect notamment de la dignité humaine et des impératifs de la défense nationale et de la sécurité”.
Jusqu’à 05 ans de prison
Selon le ministère de la communication, les contrevenants risquent d’écoper jusqu’à 05 ans de prison.
“En ce moment douloureux que vit notre nation, chacun doit compatir et s’abstenir de commettre des actes déviants notamment la publication des photos attentatoires à la dignité des valeureuses personnes disparues. Ces actes déviants portent atteinte à l’ordre public et sont incriminés et punis par les articles 355 et 356 du code pénal d’une peine d’emprisonnement”, a écrit le ministère Togolais de la Communication et des médias sur Twitter le vendredi 15 juillet, expliquant que les peines vont “d’un (01) an à cinq (05) ans et d’une amende d’un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de franc CFA”.
Les acteurs des médias, entre autres, sont donc invités à maintenir leur engagement et leurs actions de sensibilisation et d’information, pour non seulement aider à éviter ces actes, mais également contribuer à la lutte contre le terrorisme.