Les présumés auteurs de la tentative de coup d’Etat militaire de janvier 2019, au Gabon, ont été écouté lundi par une cour militaire spéciale.
Le 7 janvier 2019, les forces spéciales gabonais avaient déjoué un coup d’Etat militaire dans le pays. Une tentative de putsch menée par le lieutenant Kelly Ondo Obiang, de la Garde Républicaine et quelques militaires. Les assaillants avaient occupé la radio nationale puis ont diffusé un message annonçant un coup d’Etat par l’armée. Mais très vite, la bande a été neutralisée par les forces loyalistes.
Arrêtés, les putschistes ont comparu lundi devant une cour militaire spéciale. Le premier à la barre est Kelly Ondo Obiang. Le jeune lieutenant s’est présenté en Jean et chemise blanche alors que ses avocats insistaient pour que le militaire comparaisse en uniforme de l’armée.
Face à l’assistance, le présumé putschiste n’a pas fait dans la dentelle, assumant pleinement son acte. « J’ai pris mes responsabilités avec trois frères d’armes. J’ai fait appel au peuple, pour que le peuple gabonais puisse défendre sa souveraineté. Je me suis rapproché de mes hommes pour défendre la patrie, donc ce n’est pas une association de malfaiteurs mais une association de patriotes », s’est-il défendu.
Selon son avocat, Me François Meye, son client est un héros puisqu’il « a pu mettre au grand jour ce qui se passait dans les salons et qui devait aboutir à autre chose de plus grave. ». Kelly Ondo Obiang dit avoir empêché un coup d’Etat que préparait le chef des services des renseignements de l’époque, Frédéric Bongo, frère du président Ali Bongo. « Il a estimé qu’il devait empêcher le coup d’Etat qui était en gestation et qui était perpétré par le frère du président, le directeur des services de renseignement de la Garde républicaine », ajoute Me François Meye.
La prochaine audience est prévue demain jeudi 24 juin. Elle concernera 9 autres militaires ainsi qu’un civil, un militant de l’opposition, coordinateur adjoint des jeunes de l’Union nationale.