Le Front Polisario s’est invité dans les querelles entre le Maroc et l’Algérie et a clairement apporté son soutien à son allié de tous les temps, l’Algérie, en s’en prenant au royaume chérifien.
Lors d’une réunion aux Nations-Unis des non-alignés, l’ambassadeur du Maroc a évoqué la question de la région algérienne de Kabylie, la mêlant à la querelle vieille de plusieurs décennies sur le Sahara occidental, revendiquée par le Maroc ainsi que par le Front Polisario soutenu par l’Algérie. Le marocain Omar Hilal, a évoqué « le droit à l’autodétermination des personnes vivant en Kabylie » en référence à la minorité de langue tamazight d’Algérie.
Cette référence n’a pas plu à Alger qui a immédiatement exprimé son mécontentement en rappelant son ambassadeur à Rabat. Dans la foulée le représentant du Front Polisario aux Nations-Unies a également réagi en s’en prenant violemment au Maroc, dénonçant un « comportement irresponsable », un « autre chapitre visant les pays qui soutiennent les causes justes » et « une tentative de détourner l’opinion publique marocaine, avec des questions infondées, de la crise structurelle dont souffre le régime marocain ».
Dr Sidi Omar a également indiqué que « l’appui de principe de l’Algérie sÅ“ur à la question du Sahara Occidental est fondé sur des principes, enracinés et guidés par une longue histoire de lutte acharnée contre le colonialisme ». Il poursuit sa diatribe en ajoutant que le soutien algérien au Polisario est également « fondé sur les règles de la légitimité internationale et les résolutions de l’Organisation de l’Union Africaine, de l’Union Africaine et de l’ONU ».
Le Front Polisario se bat pour l’indépendance du Sahara occidental, une colonie espagnole jusqu’au milieu des années 1970 désormais largement occupée et administrée par le Maroc. Les frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc sont fermées depuis le début des années 1990 pour des raisons de sécurité, aggravant les frictions entre Alger et Rabat dont les relations se sont détériorées en raison du conflit.