Le taux d’admissibilité enregistré par la Faculté de Droit et de Sciences Politiques (FADESP) de l’Université d’Abomey Calavi (UAC) lors de la session de rattrapage n’est pas du tout gravissime. Telle est la réaction du doyen de la faculté, Roch David Gnahoui en réaction à la critique du professeur Philippe Noudjènoumè.
Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, le professeur du droit public à la retraite, Philippe Noudjènoumè a critiqué ses collègues de la faculté de droit et de sciences politiques (FADESP) de l’université d’Abomey-calavi sur les résultats affichés par la session de rattrapage de troisième année de droit. En réaction à la déclaration de son aîné, le doyen de la faculté, le Pr Rock David Gnahoui a fait savoir que pareil résultat n’est pas une première au niveau de la faculté de droit.
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Visiblement déçu de l’écrit du professeur Philippe Noudjènoumè, Rock David Gnahoui a affirmé que ce dernier est allé trop vite en besogne. Pour lui, les déclarations de l’universitaire sur ces résultats sont d’abord partiales, ensuite partielles et enfin inopportunes.
Dans un entretien accordé à « Le Matinal », Rock David Gnahoui estime que ce résultat n’est pas déjà aussi grave pour que l’universitaire s’en prenne à ses collègues alors qu’il n’est pas dans l’ignorance des conditions d’étude dans la faculté de droit et sciences politiques. Mieux, le taux de 3% affiché à l’issue de la proclamation des résultats, précise-t-il, n’est que provisoire puisqu’il y a eu des réclamations qui ont été faites par les étudiants.
« A analyser l’écrit de Philippe Noudjènoumè publié sur les réseaux sociaux, c’est comme si quelque part il y a un intérêt ou des intérêts à protéger. C’est inopportun parce que je ne vois pas dans quel but on le fait. Peut-être qu’il y a une raison derrière. Mais cette raison n’empêche pas nous autres de travailler. Peut-être c’est une pression. Mais elle est illégitime à mon avis », a affirmé le doyen de la FADESP.
Retour sur les mises en garde de Philippe Noudjènou à ses collègues universitaires…
Opinant sur le faible taux de réussite à la session de rattrapage à la faculté de droit et sciences politiques de l’université d’Abomey-Calavi, le professeur Philippe Noudjènoumè a indiqué le sens de son écrit. « Ce que je voudrais que chacun des enseignants sache à travers mon adresse, justifie-t-il, c’est les choses suivantes :
- Premièrement : La Faculté n’est pas la propriété d’un enseignant quel qu’il soit. La Faculté est la propriété du peuple contribuable qui y envoie ses enfants pour les instruire et les rendre à même de servir le pays. L’enseignant ne peut disposer de la faculté comme il l’entend.
- Deuxièmement : L’enseignant n’est qu’un Employé de l’Etat, incarnation du peuple et en conséquence, en tant qu’employé donc travailleur, est tenu à une obligation de résultat en fin d’exercice ou d’année.
- Troisièmement : Tout Employé, travailleur, est évalué au résultat de son travail ; c’est-à-dire que c’est les résultats de son travail qui permettent de mériter son poste ou être promu ou rétrogradé ou être remercié par l’employeur.
- Quatrièmement : Les résultats du travail d’un Enseignant travailleur s’évaluent aux résultats des étudiants en fin d’année. C’est dire qu’un résultat négatif des étudiants est un échec de l’enseignant et doit être sanctionné en tant que tel.
L’universitaire conclut son adresse en affirmant que les résultats à la fadesp, signifient l’échec d’une année non seulement pour les étudiants et leurs parents, mais aussi et surtout pour les enseignants eux-mêmes, car exprimant ou leur incompétences ou leur négligences coupables.
Il faut rappeler que sur 2166 étudiants présentés à la session de rattrapage de l’année universitaire 2020-2021 à la Faculté de Droit et de Sciences Politiques(FADESP) de l’Université d’Abomey-Calavi, seulement 67 sont admis en 3ème année soit un taux de réussite de 3,09 et sur 5.000 étudiants, 177 sont admis en 2ème année, soit 2,1%.