Malgré son ratio Dette sur Produit intérieur brut (Pib) de 111,8% en 2022 et 112% en 2023, la France développe un appétit vorace sur le marché financier de la Zone Euro et vers le marché du Dollar et celui du Yuan. 285 milliards d’€ soit 186 947,75 milliards de FCFA, c’est le montant des besoins financiers de la France pour le compte de l’année budgétaire 2024.
C’est un record après les 270 milliards de 2023, selon les analystes. Jamais le pays n’aura autant emprunté pour financer le train de vie de l’Etat. Combler un trou par un autre trou, c’est le cercle vicieux des Etats surendettés. Pour mobiliser cette cagnotte, le Trésor français va émettre 23 Bons de Trésor Français (Btf) pour sa dette à court terme (c’est-à-dire au 31 janvier 2024) et 5 Obligations Assimilables de Trésor (Oat) pour sa dette à moyen et long terme (échéance 2024-2027) au 31 décembre 2024. Ainsi pour ses intentions à court terme, le Trésor public est attendu de février à novembre 2024. Il devra mobiliser 161 milliards d’€ (environ 105.609 milliards de FCFA) sur la période sous revue.
Quant à sa Dette publique à moyen et long terme, le Trésor public français recherche d’ici au 31 décembre environ 155 milliards d’€ (environ 101 674 milliards de FCFA). A mi-mars 2024, le Trésor français a déjà mobilisé 38,314 milliards d’€ en Btf et est attendu ce jour mercredi 20 mars 2024 pour un autre Emprunt de 8,906 milliards d’€ de même nature pour ce qui est de sa dette à court terme. Le 25 mars 2024, le pays va émettre un Oat de 33,403 milliards d’€ ce qui va porter à 64,409 milliards de FCFA la dette à moyen et long terme déjà mobilisée pour le compte de 2024.
La France, un pays surendetté toujours à la recherche de l’Euro ou du Dollar
La France (111,8% du ratio en 2022) présente un risque de surendettement élevé dans la Zone Euro (90,9% du ratio). En effet, juste derrière l’Italie (141,7% du ratio dette publique sur Pib), la France est le 2ème pays le plus endetté de la Zone Euro. Il est suivi de l’Espagne (111,6% du ratio dette publique sur Pib) et de la Royaume-Uni (101,9% du ratio dette publique sur Pib). Ainsi, avec ses 2.463,11 milliards d’€ (1.615.694 milliards de FCFA) de Dette publique, la France expose à l’usure les garanties européennes.
Déjà en novembre 2023, le Senat français alertait dans son « Rapport général n° 128 (2023- 2024), tome I, déposé le 21 novembre 2023 », la France présentera « …un déficit « extrême », à l’heure où les taux d’intérêt et la charge de la dette augmentent : en finir avec la politique de la dette. Le déficit public de la France, malgré le retrait des dépenses exceptionnelles, reste parmi les plus élevés de la Zone Euro en 2024.
Un déficit et une dette publique qui demeurent parmi les plus élevés de la zone euro ». En augmentation par rapport à 2022, où il était de 4,8 % du Pib, le déficit public devrait s’élever en 2023 à 4,9 % du PIB selon le Gouvernement. Ces niveaux demeurent très éloignés encore du seuil de 3% prévu par les traités européens.
Les exigences de solde structurel (- 4,1 % du PIB au lieu de – 0,5 % du PIB) sont également loin d’être respectées. Un lieur d’espoir tout de même, en 2024, les économistes annoncent un déficit public en baisse de 4,4% du Pib. Il faut préciser que la France est le 4ème pays le plus endetté au monde derrière les Etats-Unis (121,3%), l’Italie (141,7%) et le Japon (260,1%). Tous ces pays sont toujours dans le starting-block des pays des investisseurs des marchés financiers internationaux.