La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a décidé dimanche, d’activer sa force militaire face à toute éventualité qui pourrait découler de la situation politique actuelle du Mali.
Réunie dimanche au Ghana, la CEDEAO a entériné de nouvelles sanctions contre le Mali pour n’avoir pas respecté les recommandations issues des précédents sommets de l’organisation sous-régionale. Les sanctions sont notamment d’ordre financier et diplomatique. Outre la série des sanctions restrictives, la CEDEAO a décidé d’apprêter sa force militaire d’intervention rapide pour faire face à toute sorte d’éventualité.
« Par ailleurs, compte tenir des effets potentiellement déstabilisateurs de cette transition pour le Mali et la région, la Conférence décide d’activer immédiatement la force en attente de la CEDEAO qui doit se tenir prête à toute éventualité », indique le communiqué final de l’organisation sous-régionale.
La Force en attente de la CEDEAO (FAC) est une force multidisciplinaire composée de militaires, de policiers et de civils issus des États membres de la CEDEAO. Elle met à disposition du personnel pour les missions et opérations de soutien à la paix régionales et continentales. Cette formation vise à améliorer la préparation aux interventions de la FAC, qui est opérationnelle depuis 2015.
Bamako s’offusque!
Le Mali a condamné les sanctions de la CEDEAO et rappelé ses ambassadeurs. Le porte-parole militaire, le colonel Abdoulaye Maiga, a déclaré lundi dans une déclaration télévisée que « le gouvernement du Mali condamne fermement ces sanctions illégales et illégitimes ». « Sur la base de la réciprocité, le Mali a décidé de rappeler ses ambassadeurs et de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les États concernés », a-t-il ajouté.