Le président du parti Restaurer la confiance, Iréné Agossa, n’est pas très satisfait de la gouvernance sociale sous le président Patrice Talon. Dans une analyse critique de l’actualité nationale, le candidat malheureux au poste de vice-président de la République à la dernière élection présidentielle ne s’explique pas la vague de félicitations adressée au ministre de l’économie et des finances.
Pour l’ancien directeur de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (SONACOP), reçu sur les ondes de la radio royale fm, il ne revient pas à ceux qui prêtent de l’argent au Bénin de féliciter au même moment, le pays.
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A l’en croire, il n’y a pas une grande fierté à avoir de ses mots de félicitations qui viennent d’ailleurs. C’est l’acclamation du peuple béninois envers son ministre des finances, qui doit, selon lui, être une fierté.
« Si on félicite un pays au moment où sa population est affamée, incapable de réaliser l’autosuffisance alimentaire, c’est une nouvelle forme de colonisation que nous ne comprenons pas« , a fait savoir le premier responsable du parti Restaurer la confiance.
Contracter des dettes à l’extérieur est normal
Pour l’acteur politique, le problème n’est pas le fait que le pays est régulier sur le marché financier de la sous-région. A l’en croire, contracter des dettes est normal. Mais la question qu’il faut se poser est de savoir pour qui la dette est contractée.
« Les dettes sont contractées pour qui? C’est pour régler les problèmes de la population. Mais nous avons une population incapable d’être soutenue. L’autosuffisance est incapable d’être réalisée en plein 21ème siècle et on félicite qui ?« , s’interroge l’acteur politique.
La planification des réserves stratégiques et alimentaires doit être conçue par un Etat responsable. Et c’est sur ça qu’on doit féliciter le Ministre des finances et le gouvernement, nuance-t-il.
Aujourd’hui, fait-il savoir, le béninois est incapable d’aller payer son gari, incapable de prendre de l’huile et au même moment, on félicite le système économique. « C’est ça le comble », s’est-il désolé.
Quel tissu de bêtises !