La fusion du parti union progressiste et du parti du renouveau démocratique continue de susciter des commentaires. Pour Nourou Dine Saka Saley, il faut être un parti politique qui détient tous les droits pour risquer cette transformation à 5 mois des législatives de 2023.
Pour changer de statut ou procéder à une fusion avec d’autres partis politiques, il faut avoir des garantis solides au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique avant d’entreprendre cette aventure. C’est du moins ce que pense le juriste Nourou Dine Saka Saley.
Dans un commentaire sur la création du parti union progressiste le renouveau par la fusion du parti UP et du parti PRD, l’ancien conseiller technique du ministre Abdoulaye Bio Tchané a fait remarquer que l’environnement politique à l’ère de la rupture est marqué par deux catégories d’acteurs politiques.
Pour ce membre fondateur du parti politique de l’opposition « Les démocrates », il y a d’une part une première catégorie comportant les acteurs qui « savent avoir tous les droits » et d’autres parts la catégorie de ceux qui « subissent les tracasseries et diabolisation politique« . A croire l’opposant au régime du président Patrice Talon, c’est parce que le parti Union progressiste a reçu des garantis et sait qu’il peut bénéficier des recommandations au ministère de l’intérieur qu’il a pris le risque d’initier une fusion avec le parti du renouveau démocratique.
« Seul un parti qui sait avoir tous les droits, peut se risquer aujourd’hui dans un projet de transformation qui puisse amener à faire intervenir une sollicitation au ministère de l‘intérieur« , a clamé NDSS. A le croire, les partis politiques de la seconde catégorie se feront griller s’ils osaient prendre le risque d’une transformation qui oblige à des procédures au ministère de l’intérieur. Dans cette seconde catégorie, Nourou Dine Saka Saley inscrit sa famille politique, « Les Démocrates » qui a dû passer par la croix et la bannière avant d’obtenir son récépissé au ministère de l’intérieur.
Pas de fusion pour les démocrates…
Alors que des voix s’élèvent à quelques mois des élections législatives pour inviter les forces de l’opposition à se mettre ensemble pour répondre aux exigences de la réforme du système partisan et aborder plus efficacement les élections, les démocrates s’opposent systématiquement à cette éventualité.
Pour le secrétaire administratif du parti « Les Démocrates », Kamar Wassangari , cette hypothèse est totalement à exclure. Emprunter une telle voie, précise-t-il, c’est accorder l’opportunité à l’adversaire de t’exclure de la course.
« Les difficultés rencontrées par les formations politiques de l’opposition en 2019 dans le processus de mise en conformité, la prudence de ces formations de l’opposition comme « Les Démocrates », amènent aujourd’hui à ne pas engager un processus de fusion parce que ça serait une porte ouverte qui pourrait être utilisée comme en 2019« , a confié Kamar Wassangari à Frissons radio.
La FCBE et RLC veulent faire le pas…
Si les démocrates se montrent frileux face à toute idée de fusion, ce n’est pas le cas avec les partis force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et restaurer la confiance (RLC). Ces deux formations politiques sont en pleine discussion pour étudier les possibilités d’une fusion.
Selon des indiscrétions, les échanges sont déjà allés assez loin et les deux formations politiques vont bientôt fusionner leurs forces. Tout compte fait, ces deux partis politiques ne comptent pas aller de façon isolée aux législatives prochaines.
Les clauses de cette éventuelle fusion ne sont pas encore définies. La seule question qui mérite d’être posée est de savoir si ces deux partis politiques sont entrain de prendre un risque majeur en s’engageant dans un processus de fusion.
En tout cas pour l’opposition radicale, ces deux formations politiques sont considérées comme l’appendice du pouvoir de la rupture. C’est ce qui a d’ailleurs justifié l’exclusion de la FCBE du creuset d’échange mis en place par l’opposition en vue des législatives de 2023.