Le président Macky Sall a annoncé le lancement d’un dialogue national au Sénégal dans un contexte de tensions politiques croissantes. Alors que certains partis de l’opposition ont décliné l’invitation et préfèrent organiser leur propre dialogue, les divergences persistent quant à l’impact et au contexte de cette initiative présidentielle.
Mercredi, le président Macky Sall lancera officiellement le « dialogue national » au Palais de la République, à neuf mois des élections présidentielles prévues en février 2024. Toutefois, la question d’une éventuelle candidature à un troisième mandat reste en suspens. Une partie de l’opposition a déjà décliné l’invitation et a prévu d’organiser son propre dialogue, alimentant ainsi les tensions politiques dans le pays.
La cérémonie de lancement est prévue à 16 heures à la salle des banquets du palais présidentiel, après avoir été reportée de 24 heures sans explications officielles. « Le dialogue est une tradition au Sénégal », souligne le porte-parole du gouvernement, ajoutant que « toutes les questions seront débattues ».
Le parti Taxawu Senegal de Khalifa Sall a confirmé sa participation après une « consultation » de sa base. Cependant, le parti souligne qu’il s’engage « avec responsabilité, mais sans compromission sur les combats menés dans l’opposition », rejetant ainsi toute possibilité de soutenir une « troisième candidature anticonstitutionnelle et illégitime du président Macky Sall ».
En revanche, la plupart des autres leaders de l’opposition, tels que Ousmane Sonko, Déthié Fall et Aminata Touré, refusent de participer à ce qu’ils qualifient de « deal ». Ils appellent plutôt à rejoindre le « contre dialogue » ou « dialogue du peuple », organisé par la plateforme « des forces vives » F24. Parmi les points à l’ordre du jour de cette alternative figurent notamment la garantie d’une absence de tentative de troisième candidature présidentielle et l’instauration d’une séparation effective des pouvoirs.