Dans un entretien accordé aux médias Français RFI et France 24, le chef de file de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, est revenu sur l’affaire de viol et de menaces de morts qui l’oppose à la masseuse professionnelle Adjir Sarr. Dans un discours propre à sa personnalité, M. Sonko a dénoncé un « complot d’État établi par le président Macky Sall ».
« Il n’a jamais été question de viol me concernant et vu qu’on n’est pas dans un dossier ordinaire, je ne me soumettrai pas à un test ADN », a déclaré Ousmane Sonko au micro de RFI et France 24 avant d’ajouter que les poursuites judiciaires engagées contre lui pour l’agression présumée de l’employée d’un cabinet de massage de Dakar sont en fait un « complot d’État établi par le président Macky Sall ».
Le maire de Ziguinchor déclare aussi que l’article 27 de la constitution interdit au président sortant de se présenter en 2024 à un troisième mandat.
Le statu quo
Pour une première, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko était en face de son accusatrice, Adji Sarr, au tribunal de Dakar, le mardi 6 décembre 2022, dans l’affaire portant viols et menaces de morts. Les échanges ont été très houleux, entre les deux parties.
S’exprimant au lendemain de l’audience, le leader de l’opposition sénégalaise et président de Pastef Les Patriotes, Ousmane Sonko, a déclaré qu’il a « été en face d’une demoiselle perturbée, apeurée, qui ne semble pas mesurer la gravité de ce dans quoi elle s’est laissée embarquer ». « Je déplore l’irresponsabilité de sa famille qui l’a abandonnée entre les mains de manipulateurs sans foi ni loi », a-t-il ajouté, avant de dénoncer comme toujours, un complot ourdi contre sa personne pour l’empêcher dans ses ambitions politiques.
A noter que rien de concret n’a été décidé après cette audience qui a réuni l’accusatrice et l’accusé pour la première fois depuis la plainte déposée en février 2021 par Adji Sarr. C’est le statu quo. Le doyen des juges pourrait demander de nouvelles auditions, avant de décider d’ouvrir un procès, ou de prononcer un non-lieu.