Pour soutenir la pression sur les groupes djihadistes, plusieurs pays souhaitent renforcer leur coopération avec Niamey, considéré comme un partenaire plus fiable que Bamako.
L’Allemagne maintiendra sa présence au Sahel depuis le Niger après le retrait annoncé de ses troupes du Mali, a déclaré, mercredi, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, à l’occasion de sa première visite dans la région.
« Notre futur engagement militaire au Sahel sera axé sur le Niger », a déclaré Pistorius dans un communiqué avant son déplacement au Niger et au Mali, de mercredi à vendredi. Et d’ajouter : « La sécurité dans la région du Sahel est dans l’intérêt particulier de l’Allemagne. Bien que nous mettions fin à notre engagement militaire avec la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, NDLR), nous restons engagés dans la région ».
A son arrivée à Niamey, le ministre allemand de la Défense a annoncé un renforcement de la coopération militaire avec le Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, à travers, notamment, un nouvel appui logistique aux Forces armées nigériennes (FAN).
A l’instar d’autres pays notamment le Royaume Uni, la Suède, l’Egypte et la Côte d’Ivoire, l’Allemagne avait annoncé, en novembre dernier, son intention de retirer ses troupes engagées dans le cadre de la MINUSMA d’ici mai 2024. Boris Pistorius, nommé en janvier dernier, s’est déjà montré sceptique sur le maintien de soldats allemands jusqu’à cette date, estimant que les conditions pour leur sécurité n’étaient pas réunies.
Un millier de militaires allemands sont engagés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, principalement dans la zone de Gao, dans le nord du Mali. Ils y effectuent des missions de reconnaissance.