«Â C’est une grande tragédie », a de son côté déclaré le président Vladimir Poutine à la télévision. Au moins 52 personnes sont mortes, jeudi 25 novembre, lors d’un accident dans une mine de charbon en Sibérie, une nouvelle catastrophe qui frappe un secteur régulièrement endeuillé en Russie.
Un deuil de trois jours a débuté vendredi dans la région de Kemerovo, en Sibérie, au lendemain de la mort de 51 personnes, dont cinq sauveteurs, lors d’un accident dans une mine de charbon suivi d’une opération de secours ayant tourné au drame. « Selon des informations préliminaires, personne n’a survécu dans la mine. Les 52 personnes qui s’y trouvaient sont mortes », a déclaré une source au sein des services de secours, citée par l’agence officielle Tass.
Les agences de presse RIA Novosti et Interfax ont également rapporté cette déclaration, en précisant qu’il y avait 46 mineurs et 6 sauveteurs parmi les morts. Un premier bilan établi par les autorités faisait état de 14 morts, dont 11 mineurs et 3 secouristes, ainsi que de 35 mineurs et trois secouristes disparus.
Vendredi matin, l’un de ces secouristes, d’abord déclaré décédé, a finalement été retrouvé vivant. Il a passé la nuit enseveli, puis est remonté seul à la surface, selon le ministère russe des Situations d’urgence. Les autorités avaient indiqué avoir reçu une alerte vers 08h35 locales (01h35 TU) jeudi sur la présence de fumée dans la mine de Listviajnaïa, à Gramoteïno, dans la région sibérienne de Kemerovo, où sont situées de nombreuses mines de charbon.
Selon le service de presse du gouverneur local Sergueï Tsivilev, 285 personnes se trouvaient dans la mine au moment de l’accident, dont les causes n’étaient pas connues dans l’immédiat. La majorité a été secourue par les sauveteurs mais une quarantaine d’autres étaient restés bloqués sous terre. En milieu de journée, le contact a également été perdu avec l’une des équipes de secouristes qui comprenait six sauveteurs. Les opérations de recherches ont finalement été suspendues à cause d’un risque d’explosion.
Violation des normes de sécurité
Le Comité d’enquête local a ouvert une enquête pour « violation des normes de sécurité » et a annoncé dans la soirée l’arrestation du directeur de la mine, de son adjoint, ainsi que du responsable de la zone où l’accident a eu lieu. Il a été établi que ces responsables « ont permis une violation des règles de sécurité industrielle sur des sites dangereux » qui a provoqué « un phénomène gazodynamique » dans la mine, a expliqué le comité dans un communiqué.
« C’est une grande tragédie », a de son côté déclaré le président Vladimir Poutine à la télévision. Les familles et proches des mineurs, rassemblés devant l’entrée du territoire de la mine, n’ont pas souhaité s’exprimer, selon un correspondant de l’AFP sur place. Trois jours de deuil ont été décrétés dans la région à partir de vendredi.