Le président Roch Kaboré, s’est exprimé ce mercredi soir, sur la crise née des réformes scolaires au Burkina Faso. Le chef de l’Etat dénonce des violences inacceptables.
« L’école burkinabè est le théâtre, ces jours-ci, de violences inacceptables. Il n’est pas normal, que pour une réforme qui sera engagée en 2022, nous soyons aujourd’hui en train d’arriver à des extrémismes de ce genre », a déploré le président Roch Kaboré. « Ces marches avec agressions sur les forces de défense et de sécurité, des élèves qui jettent des projectiles dans des écoles pour faire sortir d’autres élèves, un proviseur agressé dans son bureau, me semblent inacceptables », a-t-il ajouté.
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Le chef de l’Etat, y voit une main invisible derrière ces marches: « Nous avons tous été des élèves et nous savons que derrière ces genres d’opérations, il y a toujours des manipulateurs », dit-il, ajoutant: « Je voudrais demander aux élèves de savoir raison garder, et de s’occuper de leur avenir. Parce que ceux qui sont en train de les manipuler aujourd’hui ne s’occuperont pas d’eux demain, lorsqu’ils ne seront plus à l’école. »
Roch Kaboré, a par ailleurs, appelé au calme et à la retenue. « Il faut que chacun en prenne conscience, c’est pourquoi, nous lançons un appel aux parents d’élèves, aux élèves, de faire en sorte que nous revenions à la raison, a-t-il insisté. Au Burkina Faso, la réforme du système éducatif initiée par le gouvernement, divise le monde scolaire, la société civile et la classe politique. Les voix ne concordent pas et attisent des tensions. Plusieurs arrestations ont d’ores et déjà été faites lors des protestations des élèves contre cette reforme.