Dans une déclaration faite dans les premières heures qui ont suivi le report de la présidentielle à une date ultérieure par le président Macky Sall, Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar, est monté au créneau pour exprimer toute son indignation et appeler à la cohésion nationale.
« J’ai signé le décret 2024-106 du 3 février 2024, abrogeant le décret 2023-2283 du 29 novembre 2023, portant convocation du corps électoral », a annoncé Macky Sall ce samedi 3 février, dans une allocution transmise en direct à la télévision nationale. « J’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive », a-t-il ajouté.
Ce report de la présidentielle à quelques heures du démarrage de la campagne électorale, plonge désormais le Sénégal dans une période d’incertitudes. Dans la foulée des manifestations violentes et arrestations qui ont marqué les premières heures de l’annonce de cette décision présidentielle controversée, Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar, s’est exprimé pour non seulement faire part de sa colère, mais aussi appeler à une cohésion nationale.
« Quand il y a un règlement, c’est pour être suivi »
« Je suis dérouté par ce qui se passe. Il est important que nous cherchions à vivre la cohésion nationale. Il faut que les institutions soient respectables et respectées. Ce qui m’importe le plus, c’est que le Sénégal vive selon sa Constitution, c’est l’Essentiel », a déclaré Monseigneur Benjamin Ndiaye.
Il a également appelé à jouer le jeu du sentiment national et à éviter la technique du contournement des règles établies. « Il faut que les Sénégalais évitent la technique du contournement. Quand il y a un règlement, c’est pour être suivi. Le respecter nous permet d’avancer », a-t-il ajouté.
Malgré le report de la présidentielle, certains candidats ont annoncé qu’ils vont lancé leur campagne ce dimanche et suivre le calendrier électoral établi. L’opposition dénonce notamment une violation flagrante de la constitution et appelle au respect des lois établies. A l’international, la France, la CEDEAO et l’Union Européenne ont également exprimé leurs inquiétudes et lancé un appel à la tenue de la présidentielle dans un meilleur délai et dans le respect de l’Etat de droit.