A quelques mois des élections législatives de 2023, les partis politiques font l’expérience des difficultés cachées du système partisan. Le positionnement des femmes sur la liste électorale constitue une équation pour certains partis politiques.
Dans les états majors des partis politiques, on s’active pour constituer dans le délai les dossiers de déclaration des candidatures. La tache ne semble pas facile pour les responsables politiques qui sont obligés de convaincre les femmes de leur parti pour s’engager.
En effet, pour cette 9ème législature, l’obligation est faite aux partis politiques de positionner 24 de leurs militantes. Ces 24 sièges à réserver aux femmes à l’Assemblée Nationale conformément à l’article 144 du code électoral et l’article 26 de la constitution en vigueur au Bénin n’est pas facile à combler.
C’est du moins la difficulté que rencontre bon nombre de formations politiques dont le parti force cauris pour le développement du Bénin. Selon le président de cette formation, c’est une très bonne chose de faire la promotion des femmes. Cependant, il soulève les résistances sociologiques à briser pour atteindre ce rêve cher au chef de l’Etat.
A croire l’ancien ministre de la culture, il n’est pas très aisé de positionner les femmes sur les listes de candidature parce qu’elles hésitent à s’engager véritablement. Selon lui, il y a « une contrainte qui est très importante, la mobilisation des femmes n’est pas aussi simple qu’on le croit ».
« Nous sommes entrain mais ce n’est pas vraiment simple. parce que au départ, il y a beaucoup de volonté, mais je ne sais pas s’il y a des concertations au niveau familial, un certains nombres de préjugés ou certaines considérations qui font que certaines femmes qui au départ étaient partantes mais qui sont actuellement entrain d’hésiter« , confie-t-il à reporter Bénin monde.
Cette difficulté à positionner les femmes, pense-t-il est certainement expérimentée par l’ensemble des partis politiques. Il invite donc les femmes à saisir la perche qui leur a été tendue. L’ancien ministre reste optimiste et estime qu’avec les négociations, les difficultés seront écartées pour permettre aux partis de se conformer aux exigences de la loi.