Rébellion du groupe Wagner: Poutine dénonce un « coup de poignard dans le dos »
Le président russe Vladimir Poutine a accusé samedi matin le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, de « trahison » et a dénoncé un « coup de poignard dans le dos » lors d’une allocution à la télévision russe.
Le président russe Vladimir Poutine s’exprime lors de la session plénière de la 19e réunion annuelle du Valdai International Discussion Club, près de Moscou, en Russie, le jeudi 27 octobre 2022. (Sergei Karpukhin, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP)(Sergei Karpukhin / Associated Press)
Vladimir Poutine s’est adressé au peuple russe. Il s’est dressé samedi contre la « menace mortelle » et le risque de « guerre civile » posés par le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe. En complet noir, l’air grave et le ton martial, le chef du Kremlin s’est adressé à 07H00 GMT sans le nommer à l’homme qui le défie, accusant « les traitres » à la nation russe, promettant de les « punir ».
« C’est un coup de poignard dans le dos de notre pays et de notre peuple », a déclaré Vladimir Poutine dans une adresse à la nation. « Ce à quoi nous faisons face, ce n’est rien d’autre qu’une trahison. Une trahison provoquée par les ambitions démesurées et les intérêts personnels » de Evguéni Prigojine, a-t-il affirmé. Plus tôt, le chef de Wagner avait affirmé tenir le quartier général de l’armée russe à Rostov, centre névralgique des opérations en Ukraine, et contrôler plusieurs sites militaires.
« Nous sommes au QG, il est 7H30 du matin » (04H30 GMT), avait dit Evgueni Prigojine dans une vidéo sur Telegram. « Les sites militaires de Rostov sont sous contrôle, y compris l’aérodrome ». Suite à ses déclarations, Vladimir Poutine a été forcé d’admettre que la situation à Rostov est effectivement « difficile ».