Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, est arrivé lundi en République démocratique du Congo (RDC) afin d’évaluer la situation sécuritaire et d’enquêter sur les crimes perpétrés dans l’est du pays.
Au cours de son séjour, Karim Khan prévoit de rencontrer le président Félix Tshisekedi, des membres du gouvernement, ainsi que des représentants de la Mission des Nations unies pour le maintien de la paix (Monusco) et de la société civile. Ces échanges ont pour objectif de recueillir des témoignages et de renforcer la coopération avec les autorités locales et internationales afin de faire avancer les enquêtes sur les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et autres exactions signalées dans la région.
Dans une déclaration marquante, le procureur s’est dit profondément préoccupé par la situation en RDC et a insisté sur l’urgence d’appliquer le droit international. « Comme le reste du monde, nous sommes très inquiets de ce qui se passe en République démocratique du Congo, en particulier dans l’Est. Des centaines de personnes ont perdu la vie et des milliers d’autres ont été blessées. Le message doit être clair : aucun groupe armé, aucune force militaire ni leurs alliés ne bénéficient d’une impunité absolue. Ils doivent respecter les normes et lois internationales », a-t-il averti.
Karim Khan a également souligné l’importance d’une justice impartiale et la nécessité de sanctionner les atrocités commises dans la région. « La loi doit être appliquée de manière effective, et chacun doit se conformer au Statut de Rome. Nul ne peut attaquer des civils, bénir ou tuer impunément. Les populations de la République démocratique du Congo ont autant de valeur que celles du reste du monde, tout comme les habitants d’Ukraine, d’Israël ou de Palestine », a-t-il affirmé avec force.
Notons que cette visite intervient alors que la situation dans l’est de la RDC demeure extrêmement préoccupante.