L’affaire « Chebeya », du nom du défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya, et de son chauffeur, Fidèle Bazana, assassinés en juin 2010, a été enrôlée à l’audience de ce mercredi 14 octobre 2021, à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), apprend-on des médias locaux.
Inscrite au rôle de l’audience de ce mercredi 14 octobre, à Kinshasa, en RDC, l’affaire « Chebeya », qui concerne Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, défenseurs des droits humains, assassinés, en juin 2010, a encore fait couler beaucoup d’encre et de salive, lors du jugement en appel. Et pour cause, le Colonel Christian Kenga, l’un des prévenus, qui croupit derrière les barreaux, depuis plus d’un an, n’a pas daigné comparaître à la barre, malgré la sommation de la cour.
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Un grand pas dans la résolution de ce dossier
Un autre prévenu, le Lieutenant Jacques Mugabo, est, quant à lui, passé aux aveux, mercredi, au cours de l’audience en appel. À la surprise des plaignants, il a avoué avoir participé à ce double meurtre des défenseurs des droits de l’homme.
L’ONG, dont Floribert Chebeya était le premier responsable, a salué les démarches de la Haute cour militaire, tout en l’exhortant à aller plus loin dans la répression des crimes, notamment, contre les défenseurs des droits de l’homme. La structure milite pour la fin de l’impunité en République démocratique du Congo (RDC).
Faut-il le rappeler, Floribert Chebeya avait été convoqué le 1er juin 2010 à l’Inspection générale de la police à Kinshasa, pour rencontrer son responsable, le Général John Numbi, selon plusieurs témoignages rapportés par des sources locales. Le défenseur des droits de l’homme ne sera plus jamais retrouvé vivant.
Le lendemain de sa disparition, son corps sans vie avait été retrouvé dans sa voiture, les poignets portant des traces de menottes, à Mitende, dans la périphérie ouest de Kinshasa. Quant à son chauffeur, Fidèle Bazana, son corps n’a jamais été retrouvé.