Le roi des Belges Philippe est arrivé, ce mardi 07 juin, en République démocratique du Congo où aucun souverain belge ne s’était rendu depuis juin 2010. Accompagné de la reine Mathilde et du Premier ministre, Alexander De Croo, le roi Philippe y sera pour six jours.
Le roi des Belges Philippe est arrivé ce mardi 7 juin après-midi à Kinshasa pour sa première visite officielle en République démocratique du Congo (RDC), sur fond de travail de mémoire et de réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie. Le roi, son épouse Mathilde et la délégation gouvernementale qui les accompagne ont été accueillis à l’aéroport international de N’Djili, à la périphérie de la capitale, par le président congolais Félix Tshisekedi et sa femme Denise.
07.06.2022| #VisiteRDC #PhilippeMathildeEnRDC #Kinshasa
— Présidence RDC 🇨🇩 (@Presidence_RDC) June 7, 2022
Sur invitation du Président de la République, S.M. le Roi Philippe et S.M. la Reine Mathilde, sont attendus ce mardi 7 juin à Kinshasa pour une visite officielle de 6 jours en #RDC.
Cette visite royale est la première depuis celle en 2010 d’Albert II, père de Philippe. Elle a été deux fois reportée, en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19 puis au début de cette année en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine. Elle revêt une forte portée symbolique, deux ans après que le roi, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance de l’ex-Congo belge, a exprimé dans une lettre à Félix Tshisekedi ses « plus profonds regrets » pour les « blessures » de la colonisation, une première historique.
Le souverain avait regretté les « actes de violence et de cruauté » commis à l’époque où son ancêtre Léopold II avait fait du Congo sa propriété personnelle (1885-1908), avant le demi-siècle de présence de l’Etat belge dans l’immense pays d’Afrique centrale.
« Début d’un nouveau partenariat » ?
« Il y a eu des regrets, c’est le début d’un nouveau partenariat qui va aller en se consolidant« , a estimé lundi soir à Kinshasa devant la presse le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, lors d’un briefing consacré à cette visite. « Nous n’oublions pas le passé, nous regardons l’avenir« , a-t-il ajouté, en se félicitant des « relations raffermies » avec la Belgique, alors qu’elle étaient « par le passé au bord de la rupture« .
La relation fut difficile entre les deux pays durant la fin de la présidence du prédécesseur de Félix Tshisekedi, Joseph Kabila (2001-2018), critiqué y compris par Bruxelles pour s’être maintenu au pouvoir au-delà de son deuxième mandat, en violation de la Constitution. La coopération avait été un temps suspendue.