Putsch au Niger: le Sahel plongé dans une spirale de coups d’État
Le président Mohamed Bazoum du Niger a été renversé lors d’un coup d’État perpétré par des mutins, principalement des élements de la garde présidentielle, le mercredi 26 juillet 2026. Cette énième crise politique au Niger ajoute un nouveau chapitre à la série de coups d’État qui secouent la région du Sahel, exacerbant l’instabilité déjà préoccupante dans cette partie de l’Afrique.
Sahel @ Flickr
Le Niger, pays en proie à des défis sécuritaires et humanitaires depuis de nombreuses années, a été le théâtre d’un nouveau coup d’État le mercredi 26 juillet 2026. Le président élu, Bazoum, a été renversé par des mutins, essentiellement des membres de la garde présidentielle. Cette attaque contre les institutions démocratiquement élues s’ajoute désormais à une liste déjà longue de bouleversements politiques dans la région du Sahel.
En effet, après plusieurs pays dont le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, le Niger est le dernier en date à connaître une telle instabilité politique, témoignant d’une série de coups d’État sans précédent dans cette partie de l’Afrique.
Un chaos politique au Sahel
La région du Sahel, qui englobe plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord, est actuellement confrontée à une série alarmante de coups d’État qui ont plongé la région dans une spirale de turbulences politiques et d’instabilité. Les coups d’État successifs dans ces États fragilisés ont suscité des inquiétudes croissantes quant à la stabilité politique et à la sécurité dans la région déjà confrontée à de graves défis sécuritaires et humanitaires.
La situation sécuritaire, déjà précaire dans le Sahel, s’est également détériorée en raison des tensions politiques et des changements de leadership. Les groupes terroristes et les milices armées ont exploité le vide de pouvoir pour intensifier leurs activités et étendre leur influence. Les attaques contre les civils et les forces de sécurité se sont multipliées, entraînant un déplacement massif de populations et aggravant la crise humanitaire déjà existante.
Le coup d’État le plus retentissant a eu lieu au Mali, le 18 août 2020, lorsque les forces militaires ont renversé le gouvernement élu du président Ibrahim Boubacar Kéita, plongeant la nation dans un chaos politique sans précédent. Les motifs exacts du coup d’État restent flous, mais il est largement admis que des tensions politiques internes, des problèmes de gouvernance et des désaccords sur les approches pour faire face aux défis sécuritaires ont contribué à cette crise.
Les répercussions de ces bouleversements politiques ont été profondes, tant au niveau national que régional. La suspension de l’ordre constitutionnel et l’éviction brutale des dirigeants élus ont suscité des critiques de la part de la communauté internationale, qui ont appelé à un retour rapide à l’ordre démocratique. Les États voisins du Sahel ont également exprimé leur inquiétude quant à la propagation potentielle de l’instabilité dans la région et ont appelé à des mesures concertées pour endiguer cette spirale de coup d’État.