Le Kremlin a estimé vendredi que l’attaque menée, selon Moscou, par des hélicoptères ukrainiens en territoire russe contre un dépôt de carburant allait peser sur les pourparlers russo-ukrainiens pour mettre fin à l’offensive en Ukraine.
37e jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce vendredi 1er avril. Le Kremlin a estimé vendredi que l’attaque menée, selon Moscou, par des hélicoptères ukrainiens en territoire russe contre un dépôt de carburant allait peser sur les pourparlers russo-ukrainiens pour mettre fin à l’offensive en Ukraine. « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a estimé Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, après la destruction à l’aube d’un dépôt dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine.
Vendredi, un responsable russe avait accusé l’Ukraine d’avoir mené une attaque à l’hélicoptère contre un « dépôt de pétrole » dans la ville de Belgorod, dans l’ouest de la Russie, à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne. Mercredi, des explosions avaient déjà eu lieu dans un dépot de munitions de la région de Belgorod, sans que les autorités russes n’expliquent clairement la cause de l’incident. Belgorod est situé à environ 80 kilomètres au nord de Kharkiv, une grande ville ukrainienne attaquée par les forces russes depuis le début de l’offensive du Kremlin.
Nouvelle tentative de couloir humanitaire à Marioupol
En ce 37e jour de l’invasion russe en Ukraine, la nouvelle tentative de couloir humanitaire à Marioupol est très incertaine. Selon le New York Times, le bureau du maire de Marioupol a déclaré ce vendredi que des bus, sans préciser leur nombre, auraient quitté la ville en transportant des civils. Mais le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chargé de l’ensemble de l’opération humanitaire, affirme que l’évacuation, «extrêmement complexe»,est «impossible».
Les tentatives passées avaient été empêchées par la reprise des combats. Marioupol, cette cité portuaire du sud-est du pays, assiégée et bombardée sans cesse depuis des semaines par les forces russes, est devenue le symbole de l’agonie de l’Ukraine. Sur le terrain militaire, Etats-Unis, France et Otan craignent un conflit «prolongé» et ne croient pas aux annonces de retrait des forces russes.