« Personne ne nous fera bouger », a assuré mercredi le président ougandais Yoweri Museveni, en réponse aux menaces de sanctions brandies par certains pays occidentaux depuis qu’il a promulgué la « loi anti-homosexualité 2023 », considérée comme l’une des plus répressives au monde.
Après la promulgation de la «loi anti-homosexualité» en Ouganda, le président Museveni ne craint pas les menaces de certains pays occidentaux. «Le NRM (Mouvement de résistance nationale, le parti au pouvoir, ndlr) n’a jamais eu de double langage, ce que nous vous disons le jour est ce que nous vous dirons la nuit. Donc, la signature du projet de loi est terminée, personne ne nous fera bouger», a déclaré Yoweri Museveni lors d’une réunion des membres du parti au pouvoir, cité dans un communiqué diffusé par la présidence ougandaise et sur le site officiel du NRM.
«Le président Museveni a exhorté les Ougandais à rester fermes en soulignant que la question de l’homosexualité est une question grave qui concerne la race humaine. Il a félicité les législateurs pour leur soutien, ajoutant qu’une fois qu’ils se battent pour la bonne cause, personne ne peut les vaincre», affirme le communiqué, relayant son discours tenu mercredi devant 400 parlementaires du NRM réunis à Kyankwanzi, à environ 200 kilomètres au sud de la capitale.
Lourdes peines
Selon le communiqué, le président a également déclaré: «L’autre fois, quand je vous ai rencontrés à Kololo (quartier de Kampala, ndlr), je vous ai dit que vous devriez être prêts pour une guerre. Et vous ne pouvez pas faire la guerre quand vous cherchez le plaisir, si vous aimez la douceur de vivre».
Il s’agit des premiers commentaires publics du chef de l’État ougandais depuis l’annonce lundi de la promulgation de la loi baptisée «Loi anti-homosexualité 2023». Ce texte prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la «promotion» de l’homosexualité. Un crime d’«homosexualité aggravée» est passible de mort, une peine qui n’est toutefois plus appliquée depuis des années en Ouganda.
La promulgation de cette loi a suscité une vague d’indignation d’organisations de défenses des droits humains et de nombreux pays occidentaux. Les militants ougandais des droits humains ont exhorté la communauté internationale à prendre des sanctions contre leurs dirigeants.