L’Arabie saoudite a exécuté samedi 81 condamnés à mort pour des crimes liés au «terrorisme». Un record qui dépasse à lui seul le total des exécutions de 2021 du royaume.
Soixante-treize Saoudiens, sept Yéménites et un Syrien avaient été «reconnus coupables de multiples crimes odieux» dans le pays, a rapporté l’agence de presse officielle SPA. Parmi eux, des hommes liés à l’organisation jihadiste Daesh, au réseau al-Qaida, aux rebelles Houthis du Yémen et à «d’autres organisations terroristes», a précisé l’agence.
Les 81 personnes avaient été condamnées à mort par l’Arabie saoudite, pour avoir «attaqué des lieux de culte, des bâtiments gouvernementaux et des installations vitales pour l’économie du pays», et pour des «crimes d’enlèvement, de torture, de viol et de contrebande d’armes», toujours selon SPA. «Ces crimes ont fait un grand nombre de morts parmi les civils et les forces de l’ordre», a-t-elle ajouté sans autres précisions.
69 exécutions en 2021
Monarchie absolue, l’Arabie saoudite est dotée depuis 1992 d’une loi fondamentale assimilée à une Constitution, reposant sur la charia, la loi islamique. L’homicide, le viol, les attaques à main armée, la sorcellerie, l’adultère, la sodomie, l’homosexualité et l’apostasie y sont passibles de la peine capitale.
En 2021, le royaume avait procédé à 69 exécutions. Et depuis le début 2022 et avant les exécutions de samedi, 11 personnes avaient été exécutées, selon un décompte de l’AFP basé sur des déclarations officielles.