« Orion » est un exercice militaire grandeur nature. L’armée française organise jusqu’au 11 mars 2023 l’exercice interarmées d’une ampleur inédite qui mobilise 7 000 militaires.
Depuis le 25 février, l’armée française est à pied d’Å“uvre, dans le cadre de son exercice Orion. Cet exercice, qui se déroulera jusqu’au 11 mars et s’étendra sur 14 départements français, simule une intervention dans un pays déstabilisé par des milices, frontalier d’un État puissant orchestrant ces troubles.
L’ennemi s’appelle « Mercure », un État puissant qui a déployé des milices séparatistes sur le territoire de l' »Arnland ». Pour contrer cette opération de déstabilisation, Paris a décidé d’une intervention risquée dans ce pays allié avec pour objectif l’installation d’une tête de pont dans une zone contrôlée par l’ennemi.
Le scénario prévoit un débarquement amphibie et aéroporté dans le Sud de la France pour repousser une milice hostile soutenue par un État voisin puissant. C’est dans ce contexte que plusieurs centaines de parachutistes ont été largués samedi sur la région de Castres, dans le Tarn.
Débarquement amphibie à Sète, suite de l’exercice #Orion23 #AFP pic.twitter.com/QpGOsLPiD8
— Daphne Benoit (@phnou) February 26, 2023
Des partenaires européens (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Italie, Espagne) y sont associés, ainsi que les États-Unis. Au printemps, une deuxième séquence de l’exercice Orion prévoit la simulation d’un affrontement aéroterrestre de haute intensité contre l’État « Mercure », avec le déploiement de 12.000 militaires dans le nord-est de la France.
L’enjeu est de durcir la préparation opérationnelle des armées françaises, qui, après deux décennies de lutte antidjihadiste, doivent renouer avec des hypothèses d’engagement à grande échelle contre un adversaire à armes égales.