Depuis lundi, l’ONU est divisée sur une résolution contre la Russie qui a lancée une offensive militaire contre l’Ukraine. Alors que certains pays sont favorables à une prise de sanctions contre Moscou, d’autres par contre, s’y opposent fermement et accusent les occidentaux. Ce mercredi, l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) passera au vote, après deux jours de discussions sur le sujet.
Un projet de résolution destiné à condamner la Russie pour l’invasion de l’Ukraine et lui demander un retrait « immédiat » de ses troupes est en cours à l’ONU. La résolution « condamne la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires », une mention absente du texte présenté au Conseil de sécurité. Les pays ayant proposés cette résolution accusent Moscou de violer l’article 2 de la Charte des Nations unies intimant à ses membres de s’abstenir de menace et de recours à la force pour régler une crise.
Droit à l’autodéfense
La Russie affirme, de son côté, exercer son droit à l’autodéfense, prévu par l’article 51 de la Charte. Pour être adoptée, la résolution pilotée par l’Union européenne en coordination avec Kiev devra obtenir les deux tiers des votes pour et contre exprimés.
Même si au sein de l’ONU, on assiste à une majorité écrasante de pays dénonçant le comportement de la Russie et réclamant « l’arrêt des combats », la bataille n’est pas gagnée d’avance. En effet, certains pays alliés de la Russie notamment la Syrie, le Nicaragua, Cuba et la Corée du Nord ont fustigé les Occidentaux et rejeté la résolution.
Particulièrement, le président de la Corée du Nord, Pyongyang qui s’oppose aussi à la résolution, accuse les occidentaux d’avoir « détruit la Libye, l’Irak et l’Afghanistan ». Proche militairement de Moscou, l’Inde est restée précautionneuse, tandis que la Chine soulignait que le monde n’avait « rien à gagner » d’une nouvelle guerre froide
Au sein de l’Assemblée générale, le droit de veto, privilège des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, n’existe pas. Ses résolutions ne sont pas contraignantes légalement comme celles du Conseil, mais elles revêtent une forte valeur politique, selon le nombre de pays qui l’approuvent.