A la tribune de l’ONU ce mercredi, le président du Nigéria, Muhammadu Buhari, a égrené le chapelet des crises que traversent la communauté internationale et particulièrement le Nigéria. A travers son discours axé sur la sécurité, Buhari a plaidé pour un monde sans nucléaire et à un traité universel sur le commerce des armes.
Pour le chef d’Etat du Nigéria, le conflit en Ukraine, remet en question les principes de l’ONU et aura des conséquences néfastes pour nous tous, entravant notre capacité à travailler ensemble pour résoudre des conflits ailleurs, notamment en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.
En effet, explique M. Buhari, la guerre en cours en Ukraine rend plus difficile la résolution des problèmes récurrents qui figurent chaque année dans les délibérations de l’Assemblée Générale de l’ONU, tels que le désarmement nucléaire, le droit des réfugiés rohingyas de retourner dans leurs foyers au Myanmar, et le droit des Palestiniens, aspirations légitimes à devenir un État et à réduire les inégalités au sein des nations et entre elles.
« Le danger d’escalade de la guerre en Ukraine justifie en outre les appels résolus du Nigéria à un monde sans nucléaire et à un traité universel sur le commerce des armes, qui sont également des mesures nécessaires pour prévenir les catastrophes humaines mondiales. À cet égard, nous devons trouver des moyens rapides pour parvenir à un consensus sur le traité de non-prolifération nucléaire avec les engagements connexes des États dotés d’armes nucléaires ».
Muhammadu Buhari
Le président Buhari dit rester fermement convaincu que les défis qui sont devenus si aigus au cours des dernières années et des derniers mois soulignent l’appel du Nigeria et de nombreux autres États membres à la réforme du Conseil de sécurité et d’autres agences des Nations Unies.
« Nous avons besoin de structures plus efficaces et représentatives pour répondre aux exigences d’aujourd’hui qui ont depuis dépassé un système conçu pour le monde très différent qui prévalait à sa fondation en 1945 », a martelé Buhari, ajoutant que « le changement est attendu de longue date ».