Le premier responsable de la lourde peine prononcée le mardi 7 Décembre par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme dans le dossier de blanchiment de capitaux et de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat est Joël Aïvo lui-même. C’est du moins ce que pense Bertin Koovi qui a l’impression qu’il a tout fait pour se faire condamner.
L’ex commandant en chef de la résistance devenu soutien du président Patrice Talon s’est également prononcé sur l’épilogue du procès Joël Aïvo. Dans une déclaration audio relayée sur les réseaux sociaux, le chantre de l’économie fondamentale accuse le constitutionnaliste d’avoir fait preuve de naïveté politique. Selon Bertin Koovi, la condamnation de l’agrégé de droit est la « conséquence logique même de tout le processus ».
A lire aussi: Bénin: après André Okounlola, Adam Bagoudou dépose bientôt sa démission à Louis Vlavonou
« Regardez son attitude lui-même. On a l’impression qu’il a tout fait pour qu’on le condamne. C’est comme une femme qui veut la bagarre avec son mari. Elle fait tout pour le provoquer. Et j’ai eu la vague impression que le professeur Joël Aïvo avait un agenda et cet agenda-là ne pouvait se dérouler que à travers sa condamnation« , affirme Bertin Koovi.
Il en veut d’ailleurs pour preuve, le message de l’ex doyen de la faculté de droit et sciences politiques lors du procès. « Faites de moi ce que vous-vouez. Je m’offre en sacrifice au peuple béninois. Au fait j’ai trouvé ceci naïf…« , affirme le président de l’Alliance Iroko.
Pour lui, les communistes qui ont fait tous les sacrifices pour l’avènement d’un régime démocratique au Bénin n’ont jamais eu le retour d’ascenseur. Même le peuple béninois ne s’est pas montré reconnaissant pour leur sacrifice. « Au Bénin, chacun s’assoit et Dieu le pousse. C’est malheureux, c’est triste. Luc Togbadja est enterré à Akodéha qui est jamais allé s’incliner sur sa tombe? Il est malheureux que Joël Aïvo n’ait pas compris qu’il se tue pour ce peuple là, c’est sa femme et ses enfants qui vont en souffrir…« , martèle l’acteur politique.
Pour finir, Bertin Koovi demande pardon au président Patrice Talon afin qu’il accorde très tôt une grâce présidentielle au constitutionaliste pour qu’il aille s’occuper de ses étudiants. « En politique, on peut avoir raison et demander pardon à son adversaire », conclut-il.
Tout le monde n’est pas lèche-Cul, Monsieur Koovi