Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a envoyé l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo pour participer aux pourparlers entre l’Éthiopie et la Somalie sur un mémorandum controversé avec le Somaliland autoproclamé, rapporte le portail Africanews.
En confiant la médiation à M. Obasanjo, l’Union africaine a exhorté les autres pays à ne pas s’immiscer dans cette affaire. Auparavant, les participants à un sommet d’urgence de l’Organisation intergouvernementale de développement, un groupement régional de pays d’Afrique du Nord-Est, ont appelé l’Éthiopie et la Somalie à désamorcer les tensions et à s’engager dans un dialogue constructif.
Le 1er janvier 2024, le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, et le président Muse Bihi Abdi de l’État autoproclamé du Somaliland ont conclu un mémorandum d’entente visant à garantir l’accès de l’Éthiopie aux ports maritimes. Selon le journal éthiopien Addis Standard, le Somaliland a donné à l’Éthiopie la possibilité d’établir une base navale sur son territoire en échange de sa reconnaissance du statut d’État souverain. La communauté internationale reconnaît le Somaliland comme faisant partie de la Somalie.
En septembre, le Somaliland, qui a déclaré unilatéralement sa souveraineté au printemps 1991, a annoncé qu’il ne négocierait pas avec la Somalie en vue d’une unification.
Les autorités somaliennes ont déclaré qu’elles avaient l’intention de contester le mémorandum qui, selon elles, violait la souveraineté du pays. Les autorités éthiopiennes insistent sur le fait que le mémorandum avec le Somaliland n’enfreint aucune loi. Selon leur déclaration, Addis-Abeba « ne prétend pas reconnaître la république autoproclamée, mais procédera à une évaluation approfondie afin d’élaborer une position sur les efforts du Somaliland pour obtenir une reconnaissance internationale ».