Malgré le rejet de son recours par la Cour constitutionnelle, Bertin Koovi refuse d’abandonner son combat. Il entend désormais mettre la pression sur le président Patrice Talon pour qu’il consulte lui-même la haute juridiction afin d’obtenir une clarification sur son éventuelle éligibilité à la présidentielle de 2026.
La Cour a récemment déclaré irrecevable la requête de Bertin Koovi, qui demandait aux sages de statuer sur la question de savoir si la révision constitutionnelle de 2019 avait donné naissance à une nouvelle République. Selon la juridiction, un simple citoyen ne peut saisir la Cour à des fins d’interprétation constitutionnelle, cette prérogative relevant uniquement du chef de l’État ou des membres du Parlement.
Face à cette décision, Bertin Koovi ne compte pas en rester là. Il considère que seul le président Patrice Talon peut désormais trancher la question en soumettant lui-même une demande d’éclaircissement aux juges constitutionnels.
Un appel direct à Patrice Talon
Bertin Koovi justifie son insistance par la nécessité, selon lui, d’éviter un vide juridique et d’éclaircir une situation qui, à ses yeux, pourrait créer un dangereux précédent. Il fonde son argumentaire sur deux éléments majeurs : la révision constitutionnelle de novembre 2019, qui a introduit des modifications profondes comme la création du poste de vice-président et une nouvelle organisation du processus électoral, et l’élection présidentielle de 2021, qu’il considère comme un point de départ pour un nouveau régime institutionnel.
À ses yeux, ces changements impliquent que le premier mandat de Patrice Talon (2016-2021) ne devrait pas être pris en compte sous la nouvelle Constitution et que l’article 42 ne l’empêcherait donc pas de se représenter en 2026.
Pour Bertin Koovi, il est impératif que le président en personne saisisse la Cour afin de lever toute ambiguïté. Il estime que ce débat doit être définitivement clos pour éviter des controverses futures.
Dans une interview accordée au journaliste Jean-Luc Aplogan, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 a affirmé que son initiative ne faisait que commencer. « Ce n’est pas la fin. Ça ne fait que commencer et nous allons appeler le président de la République afin qu’il saisisse la Cour pour vider le sujet », a-t-il déclaré.
Son objectif est donc clair : obtenir une décision de la Cour sur la base d’une demande émanant du chef de l’État lui-même. Il espère ainsi forcer un débat institutionnel qui, selon lui, doit être mené au plus haut niveau.
Reste à savoir si Patrice Talon, qui a lui-même affirmé à plusieurs reprises qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat, prêtera attention à cet appel ou s’il choisira d’ignorer cette pression exercée par l’un de ses partisans.
Il me semble que celui qui est entrain de mener cette pression ne maîtrise pas la langue française . Malgré les multiples interventions du président de la république stipulant qu’il n’aimerait pas briguer un troisième mandat, l’intéressé ne l’a pas compris . Le président doit s’exprimer dans sa langue vernaculaire pour que les analphabètes puissent bien le comprendre .