« Nous avons une société qui a des valeurs, et l’art 17-1 promeut les anti-valeurs », Noà«l Chadaré sur l’avortement
Les députés ont procédé, ce jeudi 21 octobre 2021, au vote de la loi N° 2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin. C’est à l’issue de la plénière conduite par le Président de l’Institution Louis VLAVONOU. Depuis l’adoption de cette loi, les commentaires fusent de partout pour condamner l’absence de clairvoyance de la représentation nationale face à certaines lois sensibles. Pour Nöel Chadaré, la légalisation de l’avortement est une façon de promouvoir les anti-valeurs.
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Les commentaires ne tarissent point suite à l’adoption par les députés de la loi N° 2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin. Invité sur Golfe Tv Africa, le secrétaire général de la confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI-Bénin), Nöel Chadaré n’est pas allé par quatre chemins pour désapprouver l’option faite par les parlementaires.
Le responsable syndical trouve dans le vote de cette loi, une remise en cause des valeurs qui caractérisent la société africaine. Mettant en exergue l’article 17 alinéa 1 de la loi ainsi adoptée par les députés, Nöel Chadaré affirme que le Bénin a « une société qui a des valeurs et cet article promeut les anti-valeurs ».
Rappelons que l’article cité par le syndicaliste stipule qu’à « la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et ou de l’enfant à naître ». Evoquant la gravité de cet article, Nöel Chadaré demande qu’il soit soustrait de la loi adoptée par les députés.
Pour le responsable syndical, c’est la culture de la responsabilité qu’il faut plutôt développer chez le citoyen car selon lui, la jeune fille qui se livre à une partie de plaisir avec son partenaire sexuel doit penser à la détresse professionnelle ou matérielle au moment où elle pose l’acte.
Le gouvernement dans une démarche d’explication…
Le drame qui se vit depuis un moment au Bénin, c’est que la représentation nationale fonctionne un peu comme un véritable couvent qui met les populations devant le fait accompli. L’enrichissement des projets de lois par les débats préalables de l’opinion publique n’a simplement plus court.