Au Bénin, l’ancien député Léon Basile Ahossi n’est pas favorable à la proposition de loi portant octroi de pension aux anciens députés programmée au cours de la première session ordinaire de l’année en cours.
Une proposition de loi portant octroi de pension aux anciens députés et aux présidents des institutions prévues par la constitution du Bénin serait en circulation à l’assemblée nationale. La question suscite déjà de remous au sein de l’opinion. Dans le rang des potentiels bénéficiaires, tous ne sont pas pour cette proposition de loi. C’est le cas de l’ancien parlementaire Léon Basile Ahossi qui y trouve une prise en otage du pays par la classe politique.
Reçu le weekend dernier sur la radio communautaire « Mono fm », l’ancien parlementaire, membre fondateur du parti « Les Démocrates » n’est pas en phase avec cette proposition de loi qu’il qualifie comme une imposture.
Pour soutenir sa position, le vice-président des démocrates estime qu’il a sa retraite de fonctionnaire de l’État et ne voit pas pourquoi on va lui créer une autre pension additive alors que l’instituteur qui a fait 30 ans à la craie, avec la poussière de calcaire qui rentre dans ses narines et qui va certainement traîner des problèmes de poumons à la retraite ne bénéficie pas de pension additive. » Lui n’a pas de dignité ? », s’est demandé l’acteur politique.
« Non, le pays ne doit pas être pris en otage par la classe politique parce que le pays, ce n’est pas que l’Assemblée nationale, ce n’est pas que la présidence, etc. Dans la vie, ne cherchez pas seulement ce qui vous arrange ; cherchez ce qui arrange le plus grand nombre », se désole-t-il.
Léon Basile Ahossi voterait contre s’il était député…
Pour l’ancien parlementaire, cette proposition de loi ne doit pas être adoptée par les députés. « Si j’étais député aujourd’hui, peut être je serais seul, mais je voterais contre. Et je vais faire mon explication de vote. Ce n’est pas juste« , a fait savoir Comlan Léon Basile Ahossi.
Selon lui, quand on va à l’assemblée nationale, on fait des cotisations d’assurance. Et quand on finit son mandat, l’argent est rétrocédé. « On prend déjà de l’argent, ça c’est prévu », indique-t-il. Pour cet ancien parlementaire, cette proposition de loi recule le pays.
« je parlerai de la sage-femme. Regardez le métier des gens de la santé, c’est le métier du plus gros risque. Vous avez vu Covid, vous avez les maladies endémiques, ils sont exposés à ça. On ne nous a jamais dit qu’il faut leur payer une retraite complémentaire« , a-t-il conclu.