La junte militaire au pouvoir au Niger a annoncé que le retrait des troupes françaises se déroulera « en toute sécurité » et sous l’escorte de l’armée nigérienne. Cette décision fait suite à une coordination entre responsables militaires français et nigériens pour un désengagement coordonné d’ici le 1er janvier 2024.
Vendredi, le régime militaire qui a pris le contrôle du Niger par un coup d’État en juillet a confirmé que le retrait des troupes françaises stationnées dans le pays se déroulera de manière ordonnée et sécurisée. Une « réunion de coordination » a eu lieu entre les responsables militaires des deux pays à Zinder, au cours de laquelle ils ont convenu des modalités du retrait. L’objectif commun est de mettre en Å“uvre un désengagement coordonné et de terminer cette opération avant le 1er janvier 2024.
Les premiers mouvements du retrait commenceront « d’ici la fin de la semaine », avec le départ des premiers soldats et matériels du Niger vers la France, confirmant ainsi les informations précédemment communiquées par l’état-major français. Les 400 soldats français basés à Ouallam, dans l’ouest du Niger, seront les premiers à quitter le pays. Au total, environ 1 000 soldats et aviateurs français sont déployés sur la base aérienne de Niamey, 400 à Ouallam, et d’autres dans la zone des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, une région connue comme un sanctuaire pour le groupe État islamique.
Dans un effort pour assurer une transition pacifique, les militaires au pouvoir ont également envoyé une « mission à Ouallam » pour sensibiliser les populations locales sur la manière de se comporter jusqu’au départ du dernier soldat français du camp. Ils ont appelé les habitants au calme afin d’éviter tout incident pendant le retrait des troupes françaises.
Ce retrait fait suite à un bras de fer de plus de deux mois entre la France et le régime militaire au pouvoir depuis le coup d’État de juillet contre le président Mohamed Bazoum. L’opération vise à répondre à la demande des autorités nigériennes tout en assurant une transition en douceur dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires considérables.