Live logo
Pigier formation IFRS
AccueilNews - InfosPolitiqueNiger: le parti de Mohamed Bazoum s'oppose à l'option militaire de la CEDEAO

Niger: le parti de Mohamed Bazoum s’oppose à l’option militaire de la CEDEAO

- Publicité-

Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme-Taraya, qui était au pouvoir au Niger avant le coup d’État militaire, s’est prononcé contre une éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Sa position a été exposée dans une déclaration du parti.

« À l’issue du débat au sein du parti, la majorité s’est opposée à une intervention armée de la Cédéao », a déclaré le parti du Président déchu Bazoum Mohamed dans une note publiée ce vendredi 15 septembre 2023, tout en réaffirmant « les objectifs initialement définis, tout en mettant l’accent désormais sur l’importance à accorder au renforcement du Parti et sa démarcation de toute intervention militaire dans le cadre de la recherche de solutions de sortie de crise ». Dans le même temps, le parti a exigé le rétablissement du président du Niger, Mohamed Bazoum, qui est également son président.

Tout est parti le 26 juillet lorsqu’un groupe de militaires de la Garde présidentielle a déclenché un putsch et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Pour gouverner le pays, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a été créé, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle, Abdourahamane Tchiani. Les dirigeants des États de la Cédéao ont alors imposé des sanctions sévères aux putschistes et ont exigé qu’ils libèrent M. Bazoum, menaçant d’avoir recours à la force.

Le 18 août, le Commissaire pour la paix et la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que la date exacte du début de l’intervention militaire au Niger avait été déterminée, mais n’a pas encore été officiellement annoncée.

Le Bénin comme pion

13 septembre dernier, la junte a annoncé la dénonciation d’un accord de coopération militaire avec le Bénin, accusant ce dernier d’avoir autorisé le déploiement de troupes sur son territoire en vue d’une éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, les nouvelles autorités Nigériennes ont affirmé que le Bénin avait autorisé le déploiement de soldats et de matériel militaire dans le cadre d’une éventuelle intervention de la Cédéao. En conséquence, la junte militaire nigérienne a décidé de dénoncer un accord de coopération militaire conclu en 2022 avec le Bénin.

- Publicité-

Selon les dernières informations, les forces armées du Sénégal et du Ghana continuent de se préparer à une éventuelle intervention militaire au Niger malgré que le Nigeria ait remis en cause la décision prise antérieurement, privilégiant désormais l’option diplomatique pour résoudre la crise. Selon plusieurs sources, le navire transportant des militaires sénégalais aurait dû accoster il y a quelques jours au port de Cotonou, au Bénin, mais ça n’a pas été le cas, à cause de la nécessité de procédures complémentaires d’agrément. Comme l’indique RFI, l’armée sénégalaise est prête à se redéployer, mais attend une décision politique.

Selon le média français, le Ghana a également accepté d’envoyer des troupes au Niger, malgré des difficultés financières. Au Nigeria, en revanche, il n’y a pas de décision finale sur l’envoi de troupes, tandis qu’auparavant le président Bola Tinubu s’est exprimé en faveur de l’opération, note RFI. Notons également que le Bénin, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Sénégal avaient annoncer envoyer des troupes d’intervention au Niger sous l’égide de la Cédéao.

Cette déclaration intervenait alors que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé une charte visant à créer une organisation de défense collective dans la zone clé de la région du Sahel. C’est ce qu’a annoncé le président de la transition au Mali, Assimi Goïta.

- Publicité-

« J’ai signé aujourd’hui avec les chefs d’État du Burkina Faso et du Niger la Charte du Liptako-Gourma portant création de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour créer une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle au profit de nos pays », a-t-il écrit sur sa page du réseau social X (ex-Twitter).

La zone historique du Liptako-Gourma est située dans les régions frontalières des trois États. Des groupes armés radicaux sont désormais actifs sur son territoire.

S’abstenir de tout scénario d’invasion du Niger

Le 13 septembre dernier, la Russie a appellé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à s’abstenir de tout scénario d’invasion du Niger et souligne les risques d’aggravation extrême de la situation non seulement dans la république, mais aussi dans l’ensemble de la zone saharo-sahélienne. C’est ce qu’a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d’un point de presse au Forum économique oriental.

Selon la diplomate, Moscou continue de « suivre de près l’évolution de la situation » au Niger, où le président Mohamed Bazoum a été renversé le 26 juillet et où les militaires ont pris le pouvoir. Elle a souligné que les événements dans le pays évoluaient actuellement « selon un scénario pacifique »: un nouveau gouvernement composé de représentants de l’armée et de civils a été formé et fonctionne, tandis que la Cédéao et un certain nombre d’États de la région prennent des mesures de médiation pour sortir pacifiquement de la crise.

« Nous saluons certainement ces efforts, nous l’avons dit à de nombreuses reprises et, dans ce contexte, nous prenons note de la proposition du président en exercice de la Cédéao, à savoir le président du Nigeria [Bola Tinubu], pour une période de transition de neuf mois au Niger », a souligné Mme Zakharova. « Il est très important de poursuivre le dialogue entre ce pays et la communauté pour trouver des solutions de compromis. Nous sommes convaincus que l’invasion militaire de ce pays par les troupes de la Cédéao, dont nous entendons parler par les déclarations de certains hommes politiques, est lourde de conséquences pour l’aggravation extrême de la situation et la stabilisation de la situation non seulement dans ce pays, mais dans toute la zone saharo-sahélienne ».

Elle a également noté que de nombreux États de la région se sont opposés au scénario de l’invasion et dans certains cas, notamment au Mali et au Burkina Faso, ont « exprimé leur disponibilité à soutenir le Niger » dans l’éventualité d’un conflit armé.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Togo

Togo: démission du gouvernement

Monde

Benjamin Netanyahu s’en prend au Procureur de la CPI

Mali

Mali: plusieurs bases terroristes détruites par l’armée

Monde

Nouveau revers pour Drake: le rappeur perd un demi-million dans un pari sur la boxe

Niger

Niger: le général Tiani lance des fleurs à Kemi Seba et Nathalie Yamb

Nigeria

« Le détenteur d’un passeport français circule plus librement que moi en Afrique », Aliko Dangote

Bénin

Bénin: elle jette son bébé dans le WC d’un collège à Houéyogbé et se fait rattraper par la police

Mandat d’arrêt contre Benyamin Netanyahou: la France soutient la CPI

Nigeria

Nigeria : des hommes armés tuent une quarantaine de personnes dans un village

Mort d’Ebrahim Raïssi: l’Iran a demandé l’assistance de Washington après le crash